Le territoire des ombres, le monde interdit - la critique + le test Blu-ray

La deuxième et dernière partie du Territoire des ombres dont on attendait un peu plus de folie avec l’apparition des grands anciens est au final très décevante.

L’argument : Sur les traces de leur amie Luisa, un petit groupe se retrouve aux prises avec une organisation secrète détentrice du Necronomicon : Le Livre des Morts. Ils découvrent alors que ce grimoire fait le lien entre notre monde et celui des créatures plus anciennes que nos civilisations. Vont-ils pouvoir refermer la faille que ce livre à ouvert ?

Notre avis : Le premier volet Le secret des Valdemar sorti DTV du mois de juin ne volait déjà pas bien haut mais il avait au moins le mérite de se démener comme un beau diable pour créer une atmosphère sinistre et envoûtante en pleine période victorienne. Le récit (influencé par les écrits de H.P Lovecraft) se déroulait en majorité à cette époque et il se focalisait sur le personnage de Lozaro Valdemar (Daniele Liotti) qui vécut une véritable tragédie lors de la perte de sa femme.

Pour palier cet évènement douloureux, ce dernier se tourne alors vers l’occulte et les secrets enfouis dans un certain Necronomicon. L’histoire qui broutait déjà sévère n’est toujours pas mieux lotie dès les premiers instants du Monde interdit. L’intrigue débute comme une espèce d’enquête ésotérique qui prend place de nos jours. Il va alors falloir s’armer de patience et subir une série de scènes et surtout de dialogues soporifiques qui épuisent le spectateurs pendant une bonne heure. Il se déroule sous nos yeux des faits pour le moins étranges sans qu’on puisse y trouver de véritables éléments de réponses (on relèvera que le personnage du fou qui indique la route au petit groupe menant l’enquête se distingue par son jeu tout bonnement exaspérant...). Lorsqu’on découvre enfin que tout est orchestré par une secte adoratrice de divinités anciennes, on remue un peu plus les paupières notamment lorsque l’imposant Cthulhu est invoqué puis surgit à l’occasion du sacrifice d’une 666ème victime (ça ne s’invente pas !) par le biais du Necronomicon. Le monstre en CGI (pas vraiment élaborés mais finalement correct comparé au budget du long métrage) après avoir passé une minute dans notre monde se verra pourtant renvoyé illico presto dans le sien avec une simple incantation (plutôt minable face à tout le cinéma mis en œuvre pour le faire apparaître...).

Un trop plein de faiblesses dû à un script sans intérêt fera décrocher au plus vite le spectateur lambda de cette deuxième partie encore moins réussie que la précédente. Quant aux fans de Lovecraft (l’écrivain est présent en guest dans le film), si leur grand ancien favori est de la partie (pour une poignée de secondes...) ça reste tout de même trop profondément laconique pour leur procurer une envie pressante de se lancer dans ce diptyque. L’univers de cet auteur serait-il inadaptable ? Après moult tentatives et autant de naufrages, il est désormais d’usage de se poser la question...

LE TEST BLU-RAY

Les suppléments :

La deuxième partie de Lovecraft décrypté par un expert (David Camus) revient en six petites minutes sur les créations de l’auteur, en particulier les Grands Anciens. Un making-of d’une vingtaine de minutes assez similaire à celui du Secret des Valdemar nous propose de découvrir l’envers du décor avec notamment un retour intéressant sur les maquillages utilisés lors de la scène finale. Enfin un livret sur Lovecraft et le cinéma est également offert dans cette édition. Des bonus plutôt intéressants donc.

L’image :

Le problème de contraste rencontrés dans le premier volet ont été rectifiés et la résolution est beaucoup plus réussi et agréable à l’œil. L’image est nette mais n’arrive cependant pas à masquer des CGI pas toujours bien intégrés. L’éditeur nous livre une très belle copie Blu-ray de cet inédit en salles.

Le son :

Le film peut être suivi en VF et VO espagnole via le DTS HD 5.1 qui comble parfaitement les attentes. On lui reprochera juste une petite perte d’intensité sur certains dialogues. On vous incite à privilégier grandement la VO espagnol face à une VF qui ne sonne pas toujours juste.