Etre ou ne pas être juif
Le 3 septembre 2003
Une comédie sur la condition délicate de l’homme moderne juif.


- Réalisateur : Sam Garbarski
- Acteurs : Hippolyte Girardot, Ludmila Mikaël, Michel Jonasz
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : Blaq Out

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– Durée : 1h40mn
Une comédie sur la condition délicate de l’homme moderne juif.
Lorsque dans une famille le principal repère de valeurs et de rites vient à disparaître, il est toujours difficile de s’y retrouver. Mais lorsque ce pilier est de plus un être aimé qui a survécu à toutes les peines et a donné sa vie pour les siens, cela rend les choses encore plus compliquées. C’est ce qui arrive à la famille Rashevski le jour de la disparition de leur grand-mère tant chérie, Rosa, survivante de la Seconde Guerre mondiale et femme délaissée par son mari devenu un des rabbins les plus orthodoxes d’Israël. Dans l’une des premières scènes du film, le vieil oncle Dolfo tente sans succès de convaincre celui-ci de rejoindre ses deux fils pour l’enterrement, au milieu du désert israélien.
Les deux frères doivent alors faire face à l’étrangeté des traditions et des normes de la famille d’obédience juive. Alors que Rosa avait tourné le dos aux pratiques religieuses, tous découvrent qu’elle avait pourtant acheté une place dans un cimetière juif. C’est alors que sa petite-fille, pourtant née d’une mère catholique, retrouve ses racines religieuses et va jusqu’à renoncer à Antoine, son prétendant, dans l’espoir de fonder une famille exclusivement juive. Antoine, aidé du frère de la jeune femme, va bientôt tout entreprendre pour devenir plus juif que tous les membres de la famille réunis.
Ce qui est le plus plaisant dans cette comédie sincère, c’est la place faite à l’humour et à la dérision sur la condition, assez délicate, de ce que l’on pourrait appeler l’homme moderne juif qui tente de s’ouvrir le plus possible aux cultures non juives. Les enfants comme les parents restent attachés à la pratique du tango, tant adoré par leur grand-mère Rosa. Et lorsque le plus jeune de la famille s’éprend d’une ravissante demoiselle d’origine arabe, c’est l’humour et la simplicité de son oncle qui viennent décanter la situation. Sur fond d’une belle musique aux accents polonais, une véritable famille se compose sous nos yeux, aux traits délicats d’une culture ashkénaze en perte de repères. Mais toujours en attente de plus de tolérance. C’est à cela que sert le Tango des Rashevski, une comédie légère, loin des canons du genre.