Le cercle des ménagères disparues
Le 20 janvier 2004
Deux longues heures de clichés sur la condition féminine...


- Réalisateur : Mike Newell
- Acteurs : Julia Roberts, Kirsten Dunst
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Gaumont/Columbia/Tristar Home Video

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– Durée : 1h59mn
– Titre orignal : Mona Lisa smile
Deux longues heures de clichés sur la condition féminine...
L’argument : À l’autome 1953, Katherine Watson, fraîchement diplômée en histoire de l’art à Berkeley (Californie), est engagée par l’université de Wellesley. Ce prestigieux collège du Massachusetts, uniquement réservé aux femmes, regorge d’élèves brillantes mais dont l’ambition première est de faire un "bon mariage", renonçant par là même à toute carrière professionnelle. Fermement décidée à faire évoluer les mentalités, la jeune professeur va se heurter aux conventions de l’époque en tentant d’élargir l’horizon de ses élèves.
Notre avis : Le thème du professeur qui entend sauver ses élèves d’une destinée tristement conformiste n’est pas sans vous rappeler de vagues souvenirs. Un certain Monsieur Keating, prof de lettres dont l’enseignement bouleverse la vie et la façon de penser de ses étudiants, ça vous dit forcément quelque chose. Rien d’étonnant à cela puisque, il y quinze ans déjà, Peter Weir réalisait Le cercle des poètes disparus, film culte d’une génération. Avec la même idée directrice, mais en y injectant une forte dose de féminité et de féminisme, Mike Newell nous livre cette fois un film fade et d’un académisme désolant.
Le sourire de Mona Lisa se résume finalement en deux (longues) heures de clichés sur la condition féminine, la vie de couple, un système éducatif conservateur que rien ne vient éclairer, pas même la plate interprétation de Julia Roberts, peu crédible dans son rôle d’intellectuelle engagée et enragée. Si à l’origine un tel sujet aurait pu se révéler intéressant à explorer, le traitement que lui réserve Mike Newell a un goût de réchauffé et relève surtout de la caricature moralisatrice. Et rien ne nous est épargné : du pseudo-débat sur beauté en art à la notion de liberté individuelle, l’ensemble est d’une tiédeur affligeante. Car, ce qui manque au Sourire de Mona Lisa, c’est de la passion, du rythme qui nous ferait vibrer avec ces héroïnes et croire à la cause honorable défendue par le personnage de Katherine Watson. À l’inverse du tableau qui lui a donné son titre, il n’y a aucun mystère qui pourrait justifier que l’on s’arrête devant ce film.