Le 24 novembre 2022
Dans l’Amérique profonde des années 1960, un policier d’âge mûr tombe sous le charme d’une jeune femme qui vient de s’installer avec sa famille. Rythmé par des chansons de Johnny Cash, ce film mélancolique et méconnu, qui offre à Gregory Peck un rôle inhabituel, mérite d’être redécouvert.
- Réalisateur : John Frankenheimer
- Acteurs : Gregory Peck , Charles Durning, Estelle Parsons, Tuesday Weld, Ralph Meeker, Freddie McCloud
- Genre : Drame, Policier
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Columbia Pictures
- Durée : 1h37mn
- Titre original : I Walk the Line
- Date de sortie : 1er avril 1971
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Une vieille camionnette fait tranquillement les quatre coins d’une route peu fréquentée. Au volant, Buddy (Freddie McCloud) un gamin qui s’amuse autant qu’Alma (Tuesday Weld), sa grande sœur qui se trouve à ses côtés. Le shérif Henry Tawes (Gregory Peck), qui fait sa ronde en voiture, va arriver par hasard juste derrière eux.
Critique : Le générique s’ouvre avec des images d’un monde rural qui paraît oublié et comme figé : maisons en décrépitude, carcasses de voitures qui encombrent les jardins et des rangées de vieillards qui s’ennuient en silence sur les balcons. La chanson de Johnny Cash I Walk the Line (titre original bien plus parlant du long métrage), qui accompagne cette ouverture, souligne le côté désespéré qu’inspire cette région du Tennessee où il ne se passe pas grand-chose.
Dans cet univers désolé, le shérif Tawes traîne son ennui entre son travail peu existant et sa vie de famille bien terne. La principale occupation de la police semble être la recherche plutôt molle de distilleries clandestines d’alcool. Tawes, jusque-là irréprochable, à défaut d’être totalement efficace, va commencer à perdre le contrôle après avoir arrêté les deux jeunes sur la route. Il laisse partir le jeune garçon et va être intrigué par sa grande sœur d’un charme inhabituel dans le coin. Dès lors, le policier va multiplier les erreurs, jusqu’à remettre en cause toute sa vie si bien réglée.
Le cinéaste John Frankenheimer, dont la filmographie connut des hauts et des bas, signe ici une œuvre tout à fait étonnante. Si elle n’est pas exempte de défauts, son rythme distendu notamment, l’œuvre sort des sentiers battus et dégage un charme mélancolique assez poignant. La belle distribution est dominée par un Gregory Peck, inhabituellement maladroit et incertain.
Une curiosité qui mérite d’être (re) découverte.
Copyright Columbia Pictures
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.