Numb and number
Le 8 juin 2009
Le grand Jim Carrey a tiré le mauvais numéro en acceptant de jouer chez l’horripilant Schumacher. Un thriller inutile de plus.


- Réalisateur : Joel Schumacher
- Acteurs : Jim Carrey, Danny Huston, Virginia Madsen, Logan Lerman, Lesli Margherita
- Genre : Thriller
- Nationalité : Américain
- Date de sortie : 28 février 2007

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– Durée : 1h40mn
– Titre original : The number 23
Le grand Jim Carrey a tiré le mauvais numéro en acceptant de jouer chez l’horripilant Schumacher. Un thriller inutile de plus.
L’argument : Walter menait une vie paisible, jusqu’à ce qu’il découvre un étrange roman, "Le nombre 23". D’abord intrigué par ce thriller, Walter s’aperçoit rapidement qu’il existe des parallèles troublants entre l’intrigue et sa propre vie. Peu à peu, l’univers du livre envahit sa réalité jusqu’à l’obsession. Comme Fingerling, le détective de l’histoire, Walter est chaque jour plus fasciné par le pouvoir caché que semble détenir le nombre 23.
Ce nombre est partout dans sa vie, et Walter est de plus en plus convaincu qu’il est condamné à commettre le même meurtre que Fingerling... Des images cauchemardesques se mettent à le hanter, celles du terrible destin de sa femme et d’un de leurs amis, Isaac French. Walter ne pourra plus échapper au mystère de ce livre. Ce n’est qu’en découvrant le secret du nombre 23 qu’il aura une chance de changer son destin...
Notre avis : Joel Schumacher, l’un des plus célèbres tâcherons hollywoodiens, est de retour avec un thriller numérologique. Cela paraît consternant, dit comme cela, et ça l’est. De toutes façons, donnez n’importe quel scénario à l’ami Schumi, il en fera toujours quelque chose même si ce n’est pas grand-chose. Le cinéphile normalement constitué pourrait donc immédiatement passer son chemin, Schumacher ayant l’habitude, contrairement à son homonyme pilote, de foncer droit dans le mur de la bêtise crasse. Mais il y a Jim Carrey. La problématique s’en trouve ainsi changée. Au lieu de s’interroger sur le degré de nullité du film, on se demande comment l’immense acteur va pouvoir se tirer de cette mélasse nauséabonde. Réponse : péniblement. Mais, franchement, qui pourrait être crédible en agent de la fourrière obnubilé par le nombre 23, à part Dustin Hoffman dans un improbable Rain man 2 ?
Pourtant, avouons-le, on peut être séduit par les vingt premières minutes, sans toutefois se laisser duper par le style tape-à-l’œil post-Seven de l’entreprise. L’intrigue fascine quelque peu avant de rapidement laisser place à la déception attendue. L’ennui s’installe, obligeant le spectateur à relever les occurrences du numéro 23 (distillées avec peu de subtilité, il est vrai) pour passer le temps jusqu’à ce que tout s’écroule dans un énième twist final qui s’empêtre dans une explication peu recevable. Le tout enrobé, bien entendu, dans une morale niaise collée à la va-vite comme un chewing-gum sous un siège de ciné. Résultat : tout ce qui avait pu titiller l’imaginaire du spectateur sombre irrésistiblement dans le ridicule et fait de ce Nombre 23 un navet puissance 2. Un navet au Carrey, en somme.