Un fil à la patte
Le 26 septembre 2012
Primé dans plusieurs festivals (Sundance, Edinburgh, Los Angeles), ce film gentillet et un brin mièvre ne dépasse pas le niveau d’un documentaire de la BBC.
- Réalisateur : James Marsh
- Acteur : Philippe Petit
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Britannique
- Editeur vidéo : TF1 Vidéo, Diaphana Édition Vidéo
- Durée : 1h31mn
- Titre original : Man on wire
- Date de sortie : 4 décembre 2008
L'a vu
Veut le voir
– Oscars 2009 : Meilleur documentaire
– BAFTA Awards 2009 : Prix Alexander Korda
L’argument : En 1974, le funambule Philippe Petit réalise « le crime artistique du siècle » : tendre un fil et passer entre les deux tours du Word Trade Center en toute illégalité. Mêlant images d’archives et témoignages actuels, le documentaire relate la préparation de ce challenge insolite.
Notre avis : On peut se demander si ce documentaire pour grand écran aurait été produit si deux événements n’avaient pas eu lieu : les attentats du 11/09/2001, qui ont rendu à jamais mythiques les deux Twin Towers, et la palme d’or du Festival de Cannes attribuée en 2004 à Michael Moore. La floraison de documentaires qui a suivi, si elle a facilité les projets de Nicolas Philibert, Hubert Sauper ou Sandrine Bonnaire, aura aussi été l’occasion de commettre des nanars de première grandeur comme Les Animaux amoureux, ou cette œuvre sur un événement somme toute mineur bien qu’impressionnant. Philippe Petit et ses anciens complices relatent les préparatifs de leur « attentat » comme s’il s’agissait du casse du siècle. L’émerveillement sincère qu’ils manifestent et leur talent de conteurs suscitent la sympathie. Nul doute que leur exploit est unique et que les New-yorkais ont bénéficié pendant trois quarts d’heure d’une attraction bien plus conviviale que celle proposée vingt-cinq ans plus tard par Al Quaïda. Cela justifie-t-il ces quatre-vingt-dix minutes de platitude télévisuelle ? La fin du documentaire, qui rappelle la paranoïa de la justice américaine demandant l’examen psychiatrique du funambule, montre quelle autre réalisation aurait pu être produite sur la base du même matériau. En résumé, voici un film bien anodin, loin de la poésie d’un Pierre Etaix auquel se réfère Philippe Petit.
Le DVD :
Une édition classique qui assure le minimum syndical.
Les suppléments
Trente minutes d’entretien avec Philippe Petit qui ne nous apprennent pas grand chose de plus par rapport au film. Une vingtaine de photos et la bande-annonce. Rien de très folichon.
Galerie Photos
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