Le Dernier Diamant - la critique du film

L’argument : Simon, un cambrioleur en liberté surveillée, accepte de monter sur le plus gros coup de sa vie : Le vol du "Florentin", un diamant mythique mis en vente aux enchères par ses propriétaires. Pour réussir, il devra approcher Julia, l’experte diamantaire, pour qui la vente constitue un enjeu personnel et familial considérable. Au-delà d’un casse particulièrement osé, Simon entrainera Julia vers un destin qu’elle n’aurait pas pu imaginer.

Notre avis : Belles pierres, luxe et crime. Au cinéma, l’association a fait ses preuves. Elle divulgue l’essence même du film noir qu’une certaine veine traditionnelle de la production hexagonale recycle - parfois avec habileté et originalité - depuis les années 1940. Ici, ce n’est pas le cas et ça frôle le gâchis, malgré des acteurs aussi bankable que brillants.
En d’autres termes, ce film au potentiel assuré ne l’exploite pas, et reste désespérément en friche, à l’instar de Simon, cet homme cambrioleur qui tente de s’extraire de sa réputation de voyou sans parvenir à contrarier sa nature lors d’un gros coup, le "vol du Florentin", du nom d’un pierre précieuse. Ce personnage principal, menant une double vie et excellant à ce jeu, constitue probablement l’élément le plus réussi et maîtrisé du long métrage, en grande partie grâce au timbre feutré et à la présence incontestable d’Yvan Attal.

© Océans Films
Faute d’action probante à proposer aux spectateurs, Eric Barbier essaie de s’attarder sur une galerie de protagonistes en plaçant un anti-héros charismatique au cœur de l’intrigue, jusqu’à la formation inévitable du couple formé par Attal et Bejo. Le Dernier Diamant manque de les sublimer. Leur passé est tout juste évoqué, les caractères sont lisses voire insipides, Attal joue de son élégance naturelle pour sauver les meubles tandis que Bejo, littéralement “coincée” dans ce rôle, est loin d’incarner la femme fatale qui fait trembler le genre.
Si la comparaison avec la trilogie Ocean est immanquable, le pep’s incombé à la team Clooney et la touche d’humour à l’américaine rehaussent un scénario cousu de fil blanc. Dans Le Dernier Diamant, qui souffre de longueurs peu divertissantes, le suspense s’évanouit au lieu de croître et laisse entrevoir l’unique rebondissement à venir.

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Ornée d’une mise en scène plate et dénuée d’ambition, l’intrigue pèche de toute part. Semblable à ce fameux diamant que l’on n’aperçoit qu’une fois, le film fuite et fuit son propos. Dommage, puisque tous les éléments étaient réunis. Ce qui accentue encore davantage une désagréable sensation de déjà-vu et une réelle déception. En résumé, un film dont on peut se passer sans regret.

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