Les derniers seront les premiers
Le 21 octobre 2013
Le blu-ray du Dernier des Mohicans, chef d’œuvre méconnu de Michael Mann, est sorti aux USA en director’s cut… Nous l’avons testé pour vous !
- Réalisateur : Michael Mann
- Acteurs : Daniel Day-Lewis, Patrice Chéreau, Pete Postlethwaite, Madeleine Stowe
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Fox Pathé Europa
- Durée : 2h02mn
- Titre original : Last of the Mohicans
L'a vu
Veut le voir
Sortie blu-ray USA : le 05 octobre 2010
Le blu-ray du Dernier des Mohicans, chef d’œuvre sous-estimé de Michael Mann, est sorti aux USA en director’s cut… Nous l’avons testé pour vous !
L’argument : 1757, La France et l’Angleterre sont en guerre sur les colonies américaines pour la possession du territoire. Tandis que le siège de Fort William semble tourner à l’avantage des Français, les filles du général britannique Munro vont traverser le pays avec l’aide de trois représentants du peuple Mohicans, cependant que les Hurons les traquent, tout en pillant et détruisant les fermes alentours. Délaissant pour la première fois ses styles de prédilection, notamment le polar, Michael Mann se jette corps et âme dans ce qui va devenir l’un de ses thèmes privilégiés : l’étude de l’histoire des Etats-Unis, berceau de la cité des Anges, elle même véritable protagoniste de nombre des réalisations qui suivront le Dernier des Mohicans. Voguant parmi des territoires où il n’est nulle part chez lui, Œil-de-Faucon (magistralement interprété par Daniel Day-Lewis) doit échapper aux traitrises des colons Anglais, à la lame des envahisseurs français représentés par Patrice Chéreau (qui vient tristement de nous quitter) mais surtout, aux attaques de Wes Studi alias l’effrayant Magua. Durant cette balade quasiment métaphysique, notre héros rencontrera l’amour au sein d’un peuple qu’il ne comprend de prime abord pas du tout. Fondamentalement, l’une des problématiques du film reste le prix de la liberté sur des terres martelées par les affrontements de factions combattant pour le pouvoir.
Le film : Faisant suite au tournage cauchemardesque de la, non moins excellente, Forteresse Noire et du cultissime Manhunter, ainsi que d’un retour aux réalisations télévisuelles, Michael Mann se lance dans un film d’aventure ample, tourné dans de superbes extérieurs américains. La production est à l’époque une première pour le metteur en scène en termes de logistique (une œuvre de reconstitution historique avec costumes et autres scènes de batailles amples, tournée sur plus de vingt territoires américains). Perpétuant la tradition du grand film d’aventure hollywoodien, tout en y apportant ses obsessions et sa grammaire cinématographique précise, Mann réalise l’un des grands films de 1992 en ancrant fermement son romantisme et son sens pictural au centre de préoccupations qui ne le quitteront plus.
Avec son budget de 40.000.000, Le Dernier des Mohicans a rapporté, rien qu’aux Etats-Unis, la bagatelle de 75M dollars ! Etant l’un des films les plus rentables du metteur en scène, il va lui permettre d’asseoir définitivement son statut d’auteur, réalisateur et producteur complètement libre quant au pouvoir décisionnaire de ses œuvres. A titre de comparaison, en 1995, Heat, son film le plus culte, ne réalisera que 67M$ au B.O. américain.
La critique ICI
Les suppléments :
L’édition propose un Making-Of ainsi qu’un excellent commentaire audio de Michael Mann (en VO) jamais avar en analyses diverses et variées de ses réalisations. Le coffret est agrémenté de la version salle du film, en DVD, ainsi que d’un livret plutôt élégant avec notes de productions, photos, synopsis et autres biographies des équipes. Les suppléments sont pauvres au niveau de la quantité mais restent de grande qualité. L’un des points noirs découle d’une interface du menu pour le moins vieillissante et peu ergonomique.
L’image :
Le master a été retravaillé mais ne rend malheureusement pas pleinement hommage au travail du grand Dante Spinotti et son appréhension des extérieurs ainsi que des lumières naturelles. Les noirs sont parfois problématiques sur les multiples scènes nocturnes et le contraste inégal. Cependant, le piqué est correct et fait honneur à l’utilisation des courtes focales sur les paysages en plein jour. Quant aux scènes de combats filmées en plans larges au sein des sublimes décors naturels, elles contrebalancent ces quelques points négatifs.
Le son :
La piste DTS HD 5.1 de cette VO sous-titrée est pour sa part remarquable. Elle laisse le champ libre au gros travail de "sound design", entrecoupé du magnifique thème de Trevor Jones. Comme toujours chez Michael Mann, la caractérisation sonore est colossale et la bande son est d’une précision chirurgicale dans les nuances. L’ensemble bénéficie d’une profondeur remarquable.
Galerie photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.