Le Coeur d’Yildirim - La chronique BD

Il est toujours difficile de trouver une histoire assez courte et intéressante, en évitant de tomber dans la série qui développerait quelque chose de parfois allongé, ou de répétitif comme de nombreuses histoires jeunesse savent le faire, avec ou sans brio. Le Cœur d’Yildirim a voulu, à la manière d’un conte ancien, se faire concis et complet tout à la fois. Nul besoin de développements complexes ou d’une myriade de personnages, les quelques protagonistes, du pirate maudit à la reine des océans, suffisent pour monter un récit qui ne comprend que quelques péripéties utiles, évidemment prévisibles pour les adultes, mais fermement nécessaires pour une aventure pouvant plaire en vérité à un large public.

Valerie Chappellet, Marc-Antoine Boidin / Delcourt

Le dessin a cette double faculté d’être rapidement immersif, avec des repères qui s’identifient au premier coup d’œil, et pourtant une poésie qui s’installe elle petit à petit. Davantage dans la cité perdue façon Atlantide que dans le navire fantôme, ces détails forment finalement une belle fresque qu’une simple histoire comique. Point de comédie, mais plutôt une ambiance proche, une fois encore, des contes d’antan, et sans révéler la fin, l’atmosphère créée a une vraie puissance épique et lyrique tout à la fois, un très bon point pour une BD jeunesse.

Valerie Chappellet, Marc-Antoine Boidin / Delcourt

Une histoire solide pour un format one shot, un dessin magnifique, et pour achever, un jeu de cartes des sept familles attaché, splendide lui aussi, les qualités de ce récit complet sont aussi à souligner en cette période de cadeaux.