Le Cimetière des Innocents . T3 – la chronique BD

Oriane continue sa vie de recluse mais maintenant, elle peut circuler via le passage secret hors de sa prison afin de préparer onguents et soins pour tous ceux qui viennent prier pour son aide. Jonas tente, lui, de survivre en vendant des reliques, reprenant la mission que son père menait.
Bien sûr, tout ne pouvait durer comme cela sempiternellement, un nouveau curé est nommé à l’église du Cimetière des Innocents. Autant dire un fanatique, puisqu’il ne tolère plus ni les indulgences ni les actions de la sainte et qu’il va tout faire pour qu’on brûle celle que son prédécesseur avait emmurée vivante.
Jonas, toujours amoureux de son Oriane, ne va pas rester inactif. Et la mystérieuse pierre rose des esprits va elle aussi reprendre du service.
Un beau programme pour ce tome trois auquel il manque une tension palpable. L’intrigue des meurtres ne dupe personne et on découvrira vite le responsable. On s’inquiète peu pour l’équipe de personnages principaux et à juste titre car ils ne semblent jamais vraiment en danger. L’humour et le drame alternent bien mais l’absence d’obstacles pour les héros se fait cruellement sentir dans ce tome.

Le graphisme de Xavier Fourquemin est toujours aussi agréable à lire et très beau dans la reconstitution de cette époque, le style semi-réaliste est conservé. Les couleurs de Hamo sont toujours aussi douces et pourtant pétillantes. Le rose des esprits mais aussi leur texture ne devrait pas vous laisser de marbre.

Une série qui se termine en douceur mais avec le sourire. On laisse nos héros continuer leur vie en repartant sur de nouvelles bases. L’histoire d’amour reste ouverte. La mise en danger des protagonistes fait cruellement défaut dans ce tome, qui nous offre néanmoins une histoire agréable à lire.