Critique : En 2019, Madeleine de Boysson publiait, déjà aux Éditions Chloé des Lys, son premier recueil qui réunissait ses premiers poèmes. Elle en donne aujourd’hui un nouveau qu’elle a achevé d’écrire au moment de la publication du précédent. La couverture de l’ouvrage est certes toujours illustrée par sa mère, Elsa Mrugalski, mais ce dernier se fait, cette fois, l’écho de sa vie de jeune adulte.
Filant la métaphore atmosphérique, elle a baptisé ce nouvel opus Le chemin de l’Azur : toutefois, si elle l’a manifestement conçu comme le pendant du précédent recueil, il ne retranscrit pas l’apaisement qu’aurait trouvé l’autrice, mais accompagne davantage son cheminement vers un horizon encore à venir, voyage qui n’en est pas moins traversé d’intempéries ou d’orages.
Empreint d’une saisissante modernité, sans pour autant être en rupture avec la tradition poétique, le recueil témoigne du travail de cette jeune poétesse pour trouver, de pièce en pièce, une voix qui lui soit propre, puisque, musicienne de profession, elle apporte un soin tout particulier à la musicalité de son écriture. Nous découvrons ainsi, au fil des pages, une poésie intime qui donne accès à un véritable subjectivité.
Bien que nous restions conscients, pour paraphraser Robert Louis Stevenson, que le principal n’est pas d’aller quelque part, mais de cheminer, nous espérons qu’un troisième volet viendra très prochainement compléter ce diptyque, pour nous permettre d’atteindre, en compagnie de Madeleine de Boysson, la plénitude de cet Azur qui nous est promis tout au long du recueil.