Le Chant du loup : la tension monte dans la première bande-annonce

Le film : Antonin Baudry est insaisissable, et ce, non seulement parce qu’il s’est dissimulé sous un pseudonyme lorsqu’il écrivait la bande dessinée multi-récompensée Quai d’Orsay (ces Chroniques diplomatiques, matérialisés par le trait de Christophe Blain, ont été adaptées au cinéma en 2013 par Bertrand Tavernier). Diplômé d’études de cinéma, de littérature, et de l’Ecole Polytechnique, il devient diplomate pour Dominique de Villepin alors que celui-ci occupe la charge du Ministère de l’Intérieur, rôle qui lui inspirera la bande dessinée à succès précédemment nommée, première incursion dans la création artistique. À la suite de ce succès, couronné d’une nomination au César de la meilleure adaptation pour le film de Tavernier, le scénariste néophyte, en s’inspirant une nouvelle fois de son expérience diplomatique, décide de s’atteler à la réalisation de son premier film.
Il convainc le producteur Alain Attal de lui mettre à disposition des fonds à auteur d’une quinzaine de millions d’euros, engage Omar Sy (Intouchables, Samba), Reda Kateb (Un prophète), Mathieu Kassovitz (L’ordre et la morale, Le bureau des légendes), Paula Beer (la révélation de Frantz) autour de la vedette en devenir François Civil (Ce qui nous lie, Burn Out), ainsi que le soutien de la Marine française, pour ce qui se veut comme, dixit son producteur, une « photographie de la France d’aujourd’hui », et tout cela réuni dans l’univers des sous-marins nucléaires français.
Après le dévoilement des premières minutes du film, durant le Showeb organisé par Le Film Français, à un parterre de privilégiés – les retours sont passionnés –, celui de sa superbe affiche officielle, Pathé, qui sortira le film en février prochain, nous met sérieusement l’eau à la bouche avec ces quelques secondes de tension folle, qui paraissent augurer un grand film populaire, puissant et centré sur un sujet qui a presque créé un genre en soi – le « film de sous-marin », dont Das Boot et A la poursuite d’octobre rouge sont les parangons ultimes en la matière –, mais ici appliqué à une réalité nationale.