Le 26 mai 2023
Une jeune femme, avec son fiancé, tente de reprendre la ferme familiale en difficulté. Cette œuvre, pourtant bien ancrée dans le milieu rural, est d’abord une dénonciation du harcèlement sexuel.
- Réalisateur : Naël Marandin
- Acteurs : Olivier Gourmet, Jalil Lespert, Finnegan Oldfield, Bruno Raffaelli, Diane Rouxel, Clémence Boisnard
- Nationalité : Français
- Distributeur : Ad Vitam
- Durée : 1h36mn
- Date télé : 26 mai 2023 22:35
- Chaîne : France 3
- Date de sortie : 25 août 2021
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Résumé : Constance (Diane Rouxel), épaulée par son fiancé Bruno (Finnegan Oldfield), est bien décidée à terme, à reprendre l’exploitation agricole de son père Bernard (Olivier Gourmet). Bien qu’ils soient investis tous les trois dans la ferme, arrive un jour la mise en liquidation judiciaire. La jeune femme, consciente qu’elle doit moderniser et diversifier l’entreprise pour la sauver, décide de déposer une demande d’aide auprès d’une commission ad hoc dirigée par Sylvain (Jalil Lespert).
Critique : Les longs métrages sur le monde de l’agriculture en crise et ses drames alimentent régulièrement, et avec succès, les écrans français ces dernières années. Petit paysan d’Hubert Charuel en 2017 et Au nom de la terre d’Édouard Bergeon en 2019 peuvent en attester.
Ce film est à nouveau un drame paysan, outre qu’il évoque la place de la femme dans cette activité dominée par les hommes, tout en abordant une histoire de viol.
C’est probablement ce mélange des genres qui étouffe quelque peu cette œuvre qui, par ailleurs, ne manque pas de qualités.
Le cinéaste choisit de centrer son récit sur une jeune protagoniste intelligente et volontaire. Il la place dans un monde où l’on ne voit absolument aucune autre femme travaillant dans une ferme. Les deux seules autres, dans des rôles mineurs, sont l’une secrétaire, l’autre vétérinaire.
Ce parti pris biaise un peu ce récit contemporain, qui place Constance dans une situation inextricable sur tous les plans. Trop centré sur son héroïne, le film passe un peu à la trappe son contexte social et néglige plusieurs personnages secondaires qui auraient mérité mieux : le fiancé, le père ou encore la vétérinaire par exemple.
Les quelques séquences quasi documentaires, particulièrement lors des ventes de bétail, montrent bien le malaise qui s’est installé depuis plusieurs années dans le monde agricole. Elles s’avèrent tout à fait réussies.
Diane Rouxel, pas aussi frêle que son physique pourrait le laisser penser, dans une œuvre qui lui fait la part belle, la lui rend bien en montrant une belle détermination, dans une composition difficile qu’elle a su nuancer.
