La promesse verte - Édouard Bergeon - critique

Critique : Martin, qui prend beaucoup de photos, va être le témoin, lors d’un mariage, de l’intervention violente d’une milice qui fera plusieurs morts dans le village où il est hébergé. En effet, les habitants refusent de quitter leurs maisons qui doivent être rasées par la compagnie de déforestation. Se sachant recherché par la milice, il rejoint incognito la ville pour prendre le premier avion pour Paris, en ayant pris soin de prévenir sa mère Carole (Alexandra Lamy), professeure aux Sables-d’Olonne. Malgré ces précautions, Martin sera arrêté au moment de prendre l’avion et accusé de transporter une importante quantité de drogue. Après une enquête bâclée et une incarcération musclée, il apprend qu’il encourt la peine de mort.
Carole va alors tout entreprendre pour sauver son fils, n’hésitant pas à faire le voyage plusieurs fois jusqu’en Indonésie.

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Édouard Bergeon, le réalisateur d’Au nom de la terre, qui racontait le destin tragique de son père agriculteur, se lance cette fois dans une pure fiction, mais ancrée dans un contexte écologique tout aussi concret. Basé sur le problème de la déforestation, son récit réussit à créer un suspense sur l’histoire singulière d’une mère prête à remuer ciel et terre pour sauver son fils.

Prenant de bout en bout, le film n’évite pourtant pas quelques facilités de mise en scène et utilise la musique d’une manière un peu appuyée. Mais à part ces quelques réserves, il n’en est pas moins, par le biais de la fiction, une efficace dénonciation d’un scandale écologique contemporain.
Au sein d’une impeccable distribution, Félix Moati et surtout Alexandra Lamy, en Madame Tout-le-monde, sont particulièrement crédibles.