Victoire au tie-break
Le 2 juillet 2014
Une sucrerie qui se savoure au-delà de ses imperfections.
- Réalisateur : Richard Loncraine
- Acteurs : Kirsten Dunst, Paul Bettany
- Genre : Comédie, Romance
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Studiocanal
- Durée : 1h38mn
- Titre original : Wimbledon
- Date de sortie : 20 octobre 2004
Une grande louche de douceurs faciles et de crème, un doigt de tennis et des acteurs parfaits pour 90 minutes de ciné pop-corn. Une sucrerie qui se savoure, au-delà de ses imperfections.
L’argument : Peter Colt (Paul Bettany), joueur de tennis professionnel, jadis n° 11 mondial, végète dans le ventre mou du classement ATP, à la 119e place. A trente ans passés, il est invité à participer à Wimbeldon (le titre original du film). Ce sera son dernier tournoi. Alors que personne, lui y compris, ne donne cher de sa peau, sa rencontre avec Lizzie Bradbury (Kirsten Dunst), vedette du circuit féminin, va lui donner des ailes.
Notre avis : Ils sont beaux, ils sont riches, ils vont s’aimer (c’est sûr), ils roulent en décapotables, et, en plus, ils jouent vraiment super bien au tennis. Voici donc Wimbeldon, la nouvelle comédie romantique de la machine qui a donné un coup de pouce à l’industrie du pop-corn et au moral de millions de spectateurs, Working Title (déjà producteur de Notting Hill, Bridget Jones, Quatre mariages et un enterrement, Love actually, etc...). Qu’on se rassure d’entrée, le service (il en justement question ici) est assuré avec soins, et le cornet de crème glacé qu’on est en droit d’exiger est savoureux. Mais le match n’est pas pour autant gagné sans quelques efforts.
En effet, Wimbeldon est aussi une comédie sportive. Une large partie du film est consacrée aux matchs. La vie sur et en dehors du terrain est rendue avec un souci de précision qu’il faut saluer. Mais, si les vestiaires sonnent justes, les matchs sont peu réalistes. En filmant les points depuis le terrain, parfois même du point de vue de la balle elle-même, Richard Loncraine a voulu donner dans le spectaculaire. L’effet n’est pas convaincant. Les joueurs (tous acteurs, débutants au tennis) se déplacent étrangement sur le terrain, et on se rend bien compte que la balle est en image de synthèse (elle vient au joueur, et non l’inverse). Les conseils de l’ancienne gloire australienne Pat Cash, consultant sur le tournage, permettent toutefois d’assurer le minimum.
Le maximum, ce sont les acteurs qui le font, comme souvent dans ce genre de comédie. Ici, nouvelle innovation, plus de Hugh Grant, mais un duo parfait sur toute la longueur, Paul Bettany et Kirsten Dunst. Tout à fait convaincants en joueurs de tennis (passés les bémols de la mise en scène des matchs), ils le sont aussi en amoureux transis. On avait craqué depuis longtemps sur le sourire timide de Kirsten Dunst, mais elle se fait ici voler la vedette par son partenaire, incarnation vivante de la force tranquille, qui doute, mais qui se bat, qui souffre et se relève toujours. Le type parfait, au grand cœur, mature et sensible à la fois. Sur les épaules de ces deux acteurs, La plus belle victoire est assuré de tenir la route. Les seconds rôles, ça tombe bien, sont eux aussi parfaits (de Sam Neill en père pas si retord au quasi inconnu Nikolaj Coster-Waldau, irrésistible en meilleur ami, en passant par des commentateurs de luxes, John McEnroe et Chris Evert).
Certes, l’histoire d’amour qui naîtra entre les deux champions est un peu rapide, manque de profondeur, voire de dérision, d’humour à l’anglaise (ce qui faisait la force de Quatre mariages...), et elle se dénoue un peu trop facilement. Certes, le scénario est (presque) entièrement cousu de fil blanc. Certes encore, et c’est le plus gros défaut du film pour tout amateur de tennis, les matchs ne parviennent jamais à recréer une tension, un suspense digne d’une vraie partie. Mais, malgré toutes ces imperfections, La plus belle victoire finit par remplir son contrat, celui de faire fondre le spectateur, de le rendre heureux, un bonheur de guimauve, de le faire applaudir aux victoires de ces champions fictifs, de ces amants trop parfaits.
Une victoire au tie-break, mais une victoire quand même.
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Sanya 25 octobre 2004
La plus belle victoire - la critique
salu a tous !!!! j’ai bocou aimé ce film mm si il est vrai ke les amateur de sport seron déçu ceu de comédie romantique en revanche trouveron leur bonheur .
G trouvé Paul Bettany ke je navai vu ke ds CHEVALIER parfait ds ce role.