Poupée de cire, poupée de sang !
Le 4 novembre 2013
Pour fêter ses 25 ans, Chucky, le bambin psychopathe en salopette, revient tourmenter une famille dans un sixième opus. Voyons si la formule fonctionne encore.
- Réalisateur : Don Mancini
- Acteurs : Jennifer Tilly, Brad Dourif, A Martinez, Fiona Dourif, Danielle Bisutti
- Genre : Épouvante-horreur
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Universal Pictures Video
- Durée : 1h37mn
- Date télé : 17 novembre 2022 22:50
- Chaîne : Paris Première
- Titre original : Curse of Chucky
- Voir le dossier : La saga Chucky
L'a vu
Veut le voir
Résumé : Quand un étrange paquet arrive chez Nica, elle n’y prête pas particulièrement attention. C’est après un véritable carnage que l’intrépide Nica regardera l’étrange poupée aux cheveux roux d’un autre oeil. Le jouet de sa nièce pourrait bien la cause de ce chaos. Ce qu’elle ne sait pas est que Chucky est déterminé à finir un travail commencé vingt plus tôt...
Critique : Chucky, la poupée maléfique, entreprend un retour direct-to-vidéo à l’occasion des vingt-cinq ans de la franchise. Une histoire débutée en 1988 avec Jeu d’enfant (Child’s Play), dans lequel l’âme du psychopathe Charles Lee Ray investissait un jovial poupon en plastique histoire de continuer à assouvir ses pulsions meurtrières. S’ensuivirent deux opus moins marquants, toujours placés sous le signe de l’horreur, avant que la franchise ne prenne un virage à quatre-vingt-dix degrés avec La fiancée (1999) puis Le fils de Chucky (2005), nouveau jardin de l’humour noir déjanté à tendance parodique pour le jouet sadique. Ces derniers permirent de redonner un bon coup de fouet à la série, la comédie se conjuguant plutôt bien avec le personnage. Après tant d’années, que pouvait encore bien nous proposer Chucky ? Les premiers trailers ne nous avaient pas forcément mis l’eau à la bouche malgré la promesse d’un retour aux sources de la terreur en laissant de côté les gros dérapages sanglants des deux précédents efforts. Voyons s’il s’agit là de l’épisode de trop ou non.
Situant son action dans le lieu quasi unique d’une demeure immense, le réalisateur Don Mancini parvient à nous tenir en haleine avec une ambiance gothique léchée qui prendra ses marques à grand renfort de pannes d’électricité et autres orages grondants. Suite à la réception d’un colis contenant une étrange poupée, Nica (Fiona Dourif), une jeune fille paraplégique à la santé fragile, devra faire face au décès soudain de sa mère. Cet événement tragique amène sa sœur Barb (Danielle Bisutti), entourée par son compagnon, leur petite fille plus la nounou, à rejoindre Nica pour faire leur deuil. L’occasion est trop belle pour Chucky qui va se faire le malin plaisir de s’adonner à quelques meurtres bien sanglants dans une atmosphère imprégnée de terreur, ce qui, avouons-le, est vraiment une bonne chose. Égorgement, décapitation, électrocution, toute la panoplie du parfait petit meurtrier psychopathe est de sortie. Et quand la marionnette vient glisser quelques répliques bien gratinées avant le coup de grâce, c’est toujours un délice. Dans ce sixième film, l’animation du petit tueur en salopette a d’ailleurs était particulièrement soignée. Les animatronics utilisés demeurent de très bonne facture et permettent de lui redonner un saillant petit coup de jeune.
L’histoire n’a elle rien de transcendant (simplement prétexte à faire tomber les têtes une à une dans cette grande maison) mais a au moins le mérite de revenir sur les tenants et les aboutissants de l’acharnement sur cette famille via un flashback plutôt astucieux concernant les origines de Charles Lee Ray. La porte reste bien entendu toujours ouverte à un futur sequel. Notons que l’interprétation des différents personnages ne présente absolument rien de mémorable puisqu’aucun acteur ne parvient à sortir du lot, mais ce qui compte ici est de voir Chucky établir un retour aux sources salvateur dans un solide petit DTV d’épouvante sans prétention, qui évidemment n’a pas sa place au cinéma où l’on serait bien plus exigeant. Et dans ce sens le pari semble plutôt réussi.
LE TEST BLU-RAY :
Le Blu-ray de l’éditeur Universal comble parfaitement les attentes des fans de Chucky en nous livrant une édition techniquement irréprochable agrémentée de quelques bonus forts sympathiques.
Les suppléments :
Les bonus sont variés, sympathiques (le bêtisier) et plutôt intéressants ("poupée vaudou" et "poupée vivante"). On regrettera seulement de ne pas bénéficier du commentaire audio du réalisateur Don Mancini.
Liste des bonus :
– Scènes coupées
– Bêtisier
– "Jouer à la poupée" : making of de "La malédiction de Chucky"
– "Poupée vivante" : donner vie à Chucky
– "Poupée vaudou" : l’héritage de Chucky
– 4 storyboards comparés
L’image :
La copie en haute définition est resplendissante, dotée d’une profondeur de champs abyssale, les détails y sont nombreux. Les scènes les plus sombres, tournées dans le noir avec un joli travail sur les lumières, sont d’une lisibilité sans faille. Indiscutablement un pur plaisir pour les rétines les plus exigeantes.
Le son :
Les plages 5.1 DTS VF mais surtout 5.1 DTS-HD VO anglaise aident à instaurer une véritable atmosphère angoissante (bruits d’orage, cris...). Il serait dommage ici de ne pas privilégier la VO pour profiter du doublage de Chucky par Brad Dourif (doubleur original de la poupée depuis le premier film) tout autant que pour un rendu ainsi qu’un dynamisme supérieur à la VF qui contient plus d’effets.
– Date de sortie en DVD et Blu-ray : 1er novembre 2013
La chronique vous a plu ? Achetez l'œuvre chez nos partenaires !
Galerie Photos
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.