Nos Souvenirs (The Sea Of Trees) : McConaughey, au comble du hype chez Gus Van Sant

Grand habitué de la sélection officielle, Gus Van Sant s’apprête à débarquer sur la Croisette pour la septième fois avec The Sea of Trees. Au programme, notamment : un Matthew McConaughey décidément quelque part au sommet de la gloire.

L’argument : Dans la forêt d’Aokigahara, au pied du Mont Fuji, Arthur Brennan s’apprête à mettre fin à ses jours. C’est ici que beaucoup avant lui se sont résolus au suicide. Alors qu’il vient de trouver l’endroit idéal, il tombe sur un homme blessé et perdu. Assailli par un sentiment d’humanité irrépressible, Arthur se porte à son secours. Lui qui s’était pourtant décidé à mourir va devoir aider un homme à survivre…

Notes : The Sea of Trees s’annonce comme le récit de deux hommes à la dérive, interprétés par Matthew McConaughey et Ken Watanabe (Lettres d’Iwo Jima). L’on sait pour l’heure que Naomi Watts fera également parti du casting, sans plus de précisions. Le film a été tourné entre le Massachussetts et le pied du mont Fuji, au Japon. Et son scénariste n’est autre que Chris Sparling, auteur de l’oppressant Buried et du maboul Projet Atticus.
Rappelons que Gus Van Sant connaît le Festival de Cannes depuis Prête à tout, présenté hors compétition en 1995. Entre temps, le réalisateur a été palmé pour Elephant - il est d’ailleurs cette année, avec Nanni Moretti (La Chambre du fils), le seul en compétition officielle à avoir déjà obtenu une Palme d’or. Puis il a été sélectionné par la suite pour Last Days, Mala Noche (ressortie), Paranoid Park et Restless - on a connu pire comme pedigree. Et si le désormais très fréquentable Matthew McConaughey lui permettait cette fois de décrocher un prix d’interprétation - ou mieux encore ?
S’il n’y avait qu’une chose à espérer en tout cas de ce The Sea of Trees, ce serait que Gus Van Sant renoue à ce qu’il sait faire de mieux : un cinéma qui ne s’embarrasse pas des codes traditionnels, qui propose une expérience quasi mystique, comme dans Elephant, Last Days ou même Paranoid Park. Car c’est peut-être là que le cinéaste se montre le plus libre, défend sa place de figure emblématique phare parmi les héritiers de la contre-culture américaine.