Le 29 janvier 2023
Richard Walter revient sur sa jeunesse, à l’époque rebelle où il rejetait la société et partait sur les routes découvrir le vaste monde, suivant le mouvement hippie, mais dans un esprit plus rock’n roll. Avec son œil lucide d’aujourd’hui, il nous montre le jeune homme qu’il était et parvient à partager avec humour les plaisirs et les galères de ses voyages improbables.
- Auteur : Richard Walter
- Editeur : Les Impressions Nouvelles
- Genre : Roman autobiographique
- Nationalité : Française
- Date de sortie : 6 janvier 2023
- Plus d'informations : site de l’éditeur
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Résumé : L’ouvrage raconte les aventures de voyageur sans le sou de Richard pendant la fin des sixties et les seventies. Auto-stop, nuits à la belle étoile et rencontres improbables constituent le quotidien du jeune homme.
critique : Mais qu’est-ce qui a bien pu pousser un excellent élève à plaquer foyer et études pour partir, avec un sac à dos presque vide, sur la route en auto-stop ?
C’est ce que nous dévoile Richard Walter dès le début de son histoire, évoquant sa jeunesse entre collège et lycée, Paris et province, la découverte du rock et de la marijuana.
Sans se départir d’une gouaille et d’un sens de l’humour affuté, il nous plonge dans ces années folles ou plutôt psychédéliques, et nous montre l’envers du décor. L’image des beatniks qui partaient à l’aventure et vivaient d’amour et d’eau fraîche au hasard des rencontres en prend un petit coup. Car tout est plus complexe. Oui, il y a de très belles surprises, mais il y a aussi d’énormes problèmes.
Nous parcourons tout cela au fil des chapitres, qui s’avalent plus qu’ils ne se lisent. En effet, on est happé par le style de Richard Walter. Toutefois, si les mésaventures varient, on tourne un peu en rond, comme lui, à vouloir découvrir plus, pour finalement retomber sur les mêmes endroits, les mêmes personnes et les mêmes ennuis.
L’auteur a néanmoins construit son récit pour que chaque chapitre nous donne à découvrir un autre pan de sa vie de zonard.
L’époque était différente : dans les cafés, les voitures, les camions, les gens fument cigarette sur cigarette. Les téléphones sont dans les cabines et quand on est en retard, pas moyen de prévenir. Quand on se perd, impossible de vérifier sa position sur le GPS. On revient à un temps où l’aventure était encore au coin de la rue, pour celui ou celle qui osait franchir le pas.
L’auteur nous précise bien à un moment qu’il ne faut pas prendre pour argent comptant les exploits que racontent les zonards. Mise en abyme de son propre récit, la mémoire déforme les souvenirs et l’orgueil accentue les déboires ou les surprises d’un trajet. Mais qu’importe, voguer entre réalité et fiction, cela fait partie du jeu.
Et finalement, Richard Walter reste assez pudique, car très peu de place est accordée à l’amour et à sa vie privée. Il l’évoque, au travers d’une phrase par-ci par -là, mais n’en dit guère plus.
De même, la conclusion du roman, qui marque la fin du désir de route de Richard, suggère plus qu’elle ne dévoile. D’une très belle manière, on saisit qu’une page se tourne.
La boucle est bouclée. Et nous refermons ce livre, pensifs, perdus sur ces routes d’Europe et cette existence que l’on n’a pas connue, mais avec laquelle on a flirté le temps de ces quelques pages.
La Faute à Kerouac est un roman plein d’humour sur la passion de l‘auteur pour la vie de routard qui l’a mené d’Allemagne en Espagne, de Rome à Londres.
192 pages- 18€
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