L’union sacrée
Le 23 août 2005
Un premier roman qui a tout d’une bonne surprise.
- Auteur : George Hagen
- Editeur : Belfond
- Genre : Roman & fiction
- Nationalité : Américaine
L'a lu
Veut le lire
Avec ce premier roman, on peut dire que George Hagen tape très fort. Maîtrisant parfaitement son récit, construisant des personnages siphonnés juste ce qu’il faut pour être crédibles, il s’inscrit en plein dans la longue tradition américaine traitant des déracinés, de l’exil et la quête d’identité. Cette histoire aurait pu sombrer dans le mauvais mélo mais le talent de Hagen, c’est de tout prendre à la rigolade et de dédramatiser le pire.
Dans la famille Lament, on sait ce que voyager veut dire. C’est une vieille habitude (ou presque). Il y a d’abord Howard, un chercheur idéaliste, spécialiste des valves en tout genre, qui se marie avec Julia, une peintre. Très vite, ils donnent naissance à un fils. Kidnappé par une jeune mère, l’enfant décède tragiquement dans un accident. Sur la proposition du médecin, les Lament adoptent alors le bébé de cette femme, morte elle aussi. C’est le début des aventures farfelues des Lament, parcourant la planète à la recherche d’un bonheur impossible.
Toujours en quête d’un travail à même de lui offrir l’opportunité de réaliser ses rêves les plus fous, Howard fera traverser à sa petite famille autant de pays que d’épreuves. La naissance de jumeaux va venir agrandir la tribu et ajouter du piquant au quotidien. Après la Rhodésie ou l’Angleterre, ils poseront leurs valises dans le New Jersey. Le problème est qu’ils ne s’intégrent jamais vraiment. Les Lament sont blancs et africains, ce qui choque et déstabilise.
Le ton est toujours plein d’humour. Les rebondissements s’enchaînent à un rythme qui ne faiblit jamais. Maniant parfaitement l’art de l’ellipse, Hagen s’attache aux failles et aux faiblesses de ses personnages pour les rendre vulnérables et, au final, admirablement humains. Hymne à la famille, plaidoyer pour la tolérance, ce roman révèle un écrivain extrêmement doué et digne successeur de John Irving. Ce n’est pas si fréquent.
George Hagen, La famille Lament (The Laments, traduit de l’américain par Pierre Furlan), Belfond, 2005, 486 pages, 21 €
Votre avis
Pour participer à ce forum, vous devez vous enregistrer au préalable. Merci d’indiquer ci-dessous l’identifiant personnel qui vous a été fourni. Si vous n’êtes pas enregistré, vous devez vous inscrire.
aVoir-aLire.com, dont le contenu est produit bénévolement par une association culturelle à but non lucratif, respecte les droits d’auteur et s’est toujours engagé à être rigoureux sur ce point, dans le respect du travail des artistes que nous cherchons à valoriser. Les photos sont utilisées à des fins illustratives et non dans un but d’exploitation commerciale. Après plusieurs décennies d’existence, des dizaines de milliers d’articles, et une évolution de notre équipe de rédacteurs, mais aussi des droits sur certains clichés repris sur notre plateforme, nous comptons sur la bienveillance et vigilance de chaque lecteur - anonyme, distributeur, attaché de presse, artiste, photographe. Ayez la gentillesse de contacter Frédéric Michel, rédacteur en chef, si certaines photographies ne sont pas ou ne sont plus utilisables, si les crédits doivent être modifiés ou ajoutés. Nous nous engageons à retirer toutes photos litigieuses. Merci pour votre compréhension.