Le 29 septembre 2024
Dany Boon renoue avec une "ch’tite comédie", comme ce film de 2008, qui lui avait valu un astronomique succès. Déjà vu, complètement lourdingue et particulièrement faux-cul.
- Réalisateur : Dany Boon
- Acteurs : François Berléand, Guy Lecluyse, Line Renaud, Pierre Richard, Valérie Bonneton, Laurence Arné, Juliane Lepoureau
- Genre : Comédie, Nanar
- Nationalité : Français
- Distributeur : Pathé Distribution
- Durée : 1h47mn
- Date télé : 29 septembre 2024 21:10
- Chaîne : TF1
- Date de sortie : 28 février 2018
Résumé : Valentin D. et Constance Brandt, un couple d’architectes designers en vogue préparent le vernissage de leur rétrospective au Palais de Tokyo. Mais ce que personne ne sait, c’est que pour s’intégrer au monde du design et du luxe parisien, Valentin a menti sur ses origines prolétaires et ch’tis. Alors, quand sa mère (Line Renaud), son frère (Guy Lecluyse) et sa belle-sœur (Valérie Bonneton) débarquent par surprise au Palais de Tokyo, le jour du vernissage, la rencontre des deux mondes est fracassante. D’autant plus que Valentin, suite à un accident, va perdre la mémoire et se retrouver 20 ans en arrière, plus ch’ti que jamais !
Critique : Dix ans après le méga-succès de Bienvenue chez les Ch’tis, Dany Boon recycle une vieille recette, masquée par des enjeux différents, habillée d’une moraline bien comestible : ne jamais oublier les vraies valeurs qui sont plus proches du terroir que des mondanités de la capitale. Ben voyons. Paris contre la province, sur fond d’anti-jacobinisme politique, c’est toujours payant quand on veut faire de la comédie populaire au pays de Molière. Mais la tartuferie se repère à des kilomètres, d’autant que le réalisateur-acteur, nanti d’un budget confortable, dément par la forme (décors somptueux, travellings léchés, photographie à l’avenant) ce que son contenu s’efforce de signifier, en évoquant un personnage snobinard, qui tente de gommer ses origines, avant d’être rattrapé non seulement par sa famille, mais aussi par son accent.
Le scénario se satisfait du hasard bien malencontreux (un accident) qui punit le méchant parvenu pour le ramener sur son terreau linguistique et culturel. Le reste exploite lourdement la collusion entre des milieux qu’on croit irréconciliables, mais qui vont, par la grâce d’un fantasme bourgeois (l’abolition d’une pensée de classes), communier dans une fraternité, au son d’une reprise braillarde de Johnny Hallyday (à qui le film est dédié). On reconnaît dans ce brouet indigeste des éléments du Provincial de Christian Gion (toute petit comédie oubliée qui jouait déjà, dans les années 90, l’opposition capitale corrompue/province authentique, à travers le couple Lazure/Giraud), une pincée de La vie est un long fleuve tranquille (la mère, le frère et la belle-sœur nous refont le coup des Groseille), avec Valérie Bonneton, plus agaçante qu’un Timsit survitaminé, et, bien sûr, de larges autocitations d’un célèbre long métrage à base d’onomatopées discourtoises et de régionalismes picardisants, en lieu et place d’une véritable recherche de l’effet comique. Chacun récite évidemment sa partition en forçant sur la note : Line Renaud nous ressert son personnage de 2008, Boon duplique son prototype couinant et braillard, qu’on prend pour un benêt, mais qui va rapidement retourner le compliment -comme dans Le Dîner de cons-, Guy Lecluyse participe aussi efficacement au concours de décibels). A sa sortie, La Ch’tite famille avait déjà dépassé la date de péremption. Alors, aujourd’hui...
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juju coke 26 février 2018
La Ch’tite famille de Dany Boon - la critique du film
excellent comme toujours fou rire assuré tout au long du film
jcm66 27 février 2018
La Ch’tite famille de Dany Boon - la critique du film
tres decu surjouer avec gags revus et rejoues. on souris des fois mais pas de fou rire