Le 9 mai 2018
Un DVD minimal pour ce film curieux très diversement apprécié.


- Réalisateur : Pedro Pinho
- Acteurs : José Smith Vargas, Carla Galvão, Njamy Uolo Sebastião
- Genre : Comédie musicale, Drame social
- Nationalité : Portugais
- Editeur vidéo : Blaq Out
- Durée : 2h57mn
- Titre original : A Fábrica de Nada
- Date de sortie : 13 décembre 2017

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– Sortie DVD : le 2 mai 2018
Résumé : Une nuit, des travailleurs surprennent la direction en train de vider leur usine de ses machines. Ils comprennent qu’elle est en cours de démantèlement et qu’ils vont rapidement être licenciés. Pour empêcher la délocalisation de la production, ils décident d’occuper les lieux. À leur grande surprise, la direction se volatilise laissant au collectif tout la place pour imaginer de nouvelles façons de travailler dans un système où la crise est devenue le modèle de gouvernement dominant.
Le film : Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’en entreprenant un film de trois heures sur la condition ouvrière et en multipliant les pistes, Pedro Pinho n’a pas choisi la facilité ; on peut même dire qu’il a fait preuve d’un culot certain, à rebours d’un cinéma formaté et apolitique. Et de fait, L’usine de rien est une œuvre de l’excès : trop longue, trop dispersée, trop didactique, trop bavarde, elle ne cesse de déborder dans tous les sens. Il y a pourtant quelque chose qui touche, au-delà des discours théoriques et des incongruités : quelques plans de désarroi des ouvriers, la contamination de la déréliction dans la sphère privée, ou ces beaux moments creux (la pêche, la recherche des mitraillettes, la course dans l’usine) qui humanisent fortement une intrigue démonstrative. De même les passages de dénonciation, comme le cynisme des DRH ou l’inexistence de l’administration, conservent-ils une force évidente. Alors, malgré la longueur, les coups de mou, les séquences inutiles, voir ce film hors-normes est une expérience intéressante, sinon enthousiasmante.
- Copyright Météore Films
Les suppléments :
0 Rien.
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L’image :
Pour un film aussi récent, et même en tenant compte des volontés semi-documentaristes du réalisateur, la copie n’est pas au top : fourmillements, définition passable. Rien de rédhibitoire, bien sûr, mais on attend mieux d’une œuvre de fiction.
Le son :
Pas d’excès de finesse là non plus, mais enfin les deux pistes (2.0 et 5.1) délivrent un son clair qui permet de saisir les nuances et les voix avec efficacité. Pas de VF.