L’oiseau de Colette - La chronique BD

Colette emménage dans un nouveau quartier. Elle voudrait un animal domestique, mais sa mère refuse et lui suggère d’aller explorer les environs. En effectuant cela, la fillette rencontre Albert et Tom qui lui demandent ce qu’elle fait. Prise de cours, elle répond qu’elle a perdu sa perruche. Les deux garçons lui proposent d’aller la chercher et cela la conduit à faire connaissance avec plusieurs enfants du quartier.

Au fil des rencontres et discussions, Colette affine son mensonge initial et le pousse plus loin, inventant les caractéristiques de son oiseau qu’elle doit préciser (sa couleur, son nom, son type de chant…). Elle a du caractère, de l’imagination et trouve toujours une réponse aux questions posées. En prenant ses propos au sérieux, ses nouveaux amis entrent dans son jeu et le groupe qu’ils constituent ne cesse de s’agrandir.
Ce récit repose sur les enchaînements, l’arrivée de nouveaux personnages et l’exagération continue. Il flirte avec le fantastique lorsque, par les dessins, il est possible de se demander si, finalement, l’oiseau n’apparaît pas véritablement.

Isabelle Arsenault (illustratrice des magnifiques Jane, le renard et moi et Louis parmi les spectres) signe une histoire simple, belle, tendre et jamais mièvre qui correspond pleinement à la richesse de son dessin.
L’oiseau de Colette inaugure une série consacrée à « La bande du Mile-End », soit des enfants vivant dans ce quartier de Montréal. C’est peu de dire que nous avons hâte de lire les albums à venir !