Le 25 mai 2021
Dans le Wyoming, un homme exténué est sauvé par un éleveur qui le ramène dans sa ferme. Western doté d’un solide scénario, bénéficiant d’une excellente distribution.
- Réalisateur : Delmer Daves
- Acteurs : Rod Steiger, Charles Bronson, Glenn Ford, Ernest Borgnine, Felicia Farr, Valerie French, Noah Beery Jr., Basil Ruysdael
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Distributeur : Columbia Pictures
- Durée : 1h40mn
- Titre original : Jubal
- Date de sortie : 24 juillet 1956
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Résumé : Jubal Troop (Glenn Ford), épuisé et transi de froid, est recueilli par Shep Horgan (Ernest Borgnine), un éleveur sympathique et bourru. Il est intégré à l’équipe de la ferme, au grand dam de Pinky (Rod Steiger), qui, jusqu’alors, était considéré comme le second du patron.
Critique : Delmer Daves réalisa plusieurs westerns dans les années 1950, qui marquent par leur modernité et leur complexité : on peut citer La flèche brisée ("Broken Arrow", 1950) avec James Stewart, ou encore 3h10 pour Yuma ("3h10 for Yuma", 1957). Celui-ci, qui est moins célèbre, ne déroge pas à l’habitude.
Le passé de Troop semble douteux aux autres employés, car d’une part, il en parle peu, et d’autre part, ces derniers le soupçonnent d’être un gardien de moutons, métier méprisé chez les cow-boys. A contrario, il va très vite obtenir la confiance de Shep, et malgré lui séduire sa femme Mae (Valerie French), qui s’ennuie avec ce macho balourd. Parmi les employés, Pinky va détester ce nouveau venu, qu’il imagine vouloir lui prendre sa place, lui qui par ailleurs avait des vues inavouables sur l’épouse du patron. Le passage de pèlerins sur les terres de Shep servira de bon prétexte à Pinky pour mettre le feu aux poudres.
Un drame de la jalousie quasi shakespearien se nouera entre ce quatuor de personnages. Pinky, par qui arrivent les problèmes, est un méchant au caractère particulièrement fouillé dans un western : sensuel, frustre, méfiant et sadique, il est admirablement joué par Rod Steiger, alors en début de carrière. Le bon patron naïf est campé par l’imposant Ernest Borgnine, plus habitué ailleurs aux rôles de méchants au coup de poing facile. Glenn Ford, personnage secret mais sûr de lui, le sourire en coin, retrouvera le cinéaste par deux fois, toujours dans le western, avec 3h10 pour Yuma cité plus haut et Cow-boy (1958).
L’actrice britannique Valerie French tire son épingle du jeu face à ces trois fortes personnalités. Discrète au cinéma, elle s’illustrera dans de nombreuses séries télévisées, notamment dans un épisode du Prisonnier ("The Prisoner"), en 1968.
L’homme de nulle part est une belle réussite du genre, qui mérite d’être redécouverte.
Ne pas confondre avec L’homme de nulle part de Pierre Chenal (1937), avec Pierre Blanchar, d’après une œuvre de Luigi Pirandello.
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