Le 17 juin 2019
Dans ce roman, J.R. Dos Santos s’écarte du domaine du thriller scientifique pour s’aventurer dans le genre du roman historique. Quel auteur plus indiqué pour écrire cette biographie romancée de « l’homme de Constantinople » Calouste Gulbenkian (1869-1955) qui, né arménien, naturalisé britannique, créa la fondation qui porte son nom à Lisbonne ?
- Auteur : José Rodrigues dos Santos
- Editeur : HC Hervé Chopin Editions
- Titre original : O Homen de Constantinopla
- Plus d'informations : Sur le site de l’éditeur
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Résumé : Quelle est cette force qui peut porter un homme jusqu’aux sommets du pouvoir ? Comment un jeune Arménien, né peu avant le déclin de l’Empire ottoman et les prémices du génocide, a-t-il pu devenir l’homme le plus riche du monde, régnant sur le monde naissant du pétrole pendant plus d’un demi-siècle ? Et pour quelle raison cet homme d’affaires intraitable, surnommé « Monsieur 5 % », devient-il le plus grand collectionneur d’art de tous les temps ? Alors qu’il est sur le point de rendre l’âme, c’est à son fils que ce multimillionnaire si secret va tenter d’expliquer ce qui l’a toujours fait avancer. Cette question qui l’a poursuivi toute sa vie et qu’il pose une dernière fois : « Qu’est-ce que la beauté ? ». Inspiré de la vie de Calouste Gulbenkian, L’Homme de Constantinople relate le parcours exceptionnel de cet Arménien méconnu qui a pourtant régné sur la géopolitique mondiale – et consacre définitivement J.R. dos Santos comme l’un des grands auteurs contemporains.
Notre avis : Première partie de ce qui s’annonce comme une saga autour d’un personnage fascinant. Au fil des pages, ce récit donne à voir une destinée incroyable, inspirante et instructive sur le nouvel ordre mondial qui s’est configuré sous l’effet de l’émergence des puissances pétrolières au XIXème siècle. De l’histoire individuelle de ce personnage hors du commun, le lecteur apprend autant sur les clés de ce succès phénoménal que sur les soubresauts de l’histoire au tournant du siècle.
« L’homme de Constantinople » se présente comme le manuscrit que Calouste Gulbenkian transmet à son fils Krisko à la fin de sa vie. C’est pour Krisko la découverte d’un père absent durant sa jeunesse qui, par ce récit, lui témoigne de son affection et lui révèle les secrets de sa vie, celle d’un Arménien qui a fui la répression turque, qui a connu le déclin de l’empire ottoman, qui a régné sur le monde du pétrole à une époque où l’or noir devenait la ressource inestimable que l’on connaît aujourd’hui. Cette prétendue « autobiographie » a donc une fonction éducatrice, pour donner au Krisko désormais adulte des repères quant à ses origines, perçant les secrets de la fulgurante réussite du patriarche.
Fidèle à son habitude de s’appuyer sur des recherches documentaires pour aiguiser son imagination de romancier, J.R. Dos Santos se met dans la peau de son personnage et ainsi rend compte autant des détails intimes de l’éducation de l’homme, que du développement de cette capacité à saisir les opportunités et à tirer les leçons d’erreurs stratégiques. Cette leçon de vie et d’histoire a une morale qui vaut de tous temps : le savoir, c’est le pouvoir. Elle a aussi une question qui demeure telle une quête : Qu’est-ce que la beauté ?
Calouste Gulbenkian est désormais connu pour la Fondation cultivant depuis sa jeunesse un goût immodéré pour l’art et qui, multimillionnaire, devint un grand collectionneur respecté sur le marché de la peinture. C’est cet aspect de la vie de « l’homme de Constantinople » qui sera abordé dans la deuxième partie de ce roman historique, annoncé pour 2020 : « Un millionnaire à Lisbonne ».
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