Le 9 juillet 2019
Le mythe Toutânkhamon perdure. A Paris, l’exposition qui célèbre le plus illustre des pharaons bat des records d’affluence.
- Salle d'exposition / Musée : Grande halle de La Villette
- Plus d'informations : Le site officiel
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News : Toutânkhamon demeure le plus célèbre des pharaons d’Egypte et sa légende est indissociable de la malédiction que sa découverte par l’équipe d’Howard Carter aurait engendrée. C’est sans doute ce fantasme, beaucoup plus que la réalité des faits historiques -le souverain eut un règne bref et un rôle insignifiant- qui explique l’engouement extraordinaire que suscite « Toutânkhamon, le trésor du pharaon », mais aussi la qualité de l’exposition elle-même, qui célèbre le centenaire de la découverte du tombeau royal. En effet, plus de 150 objets originaux, issus de cet endroit sacré, dont 60 quittent pour la première et dernière fois l’Egypte, sont proposés au public, qui parcourt 2000 m2, en observant tous ces joyaux à l’abri, derrière des vitrines que nimbe une semi-pénombre, comme pour rétablir le mystère de ces icônes et du tombeau dans lequel elles devaient demeurer à jamais.
Parmi ces objets, un extraordinaire gant en lin tissé de soie, porté par le roi lui-même. L’existence de cette fibre naturelle, à une époque aussi lointaine, hors du continent asiatique, ne manque évidemment pas d’intriguer. On peut également admirer une extraordinaire boîte à arc plaqué or, sertie de scènes de chasse, montrant le pharaon sur un char, ainsi que d’autres armes qui prouvent la passion du souverain pour cette activité (poignards, boomerangs, boucliers...). On peut en outre profiter de la mythique trompette en argent, capable de déchaîner le malheur, et qui était demeurée silencieuse durant 3000 ans dans la Vallée des Rois, avant que l’équipe d’Howard Carter ne la découvre. Celle-ci, formée d’un tube et d’un pavillon orné à l’origine d’une fleur de lotus ciselée, n’a de nouveau retenti qu’en 1939 pour un enregistrement de la BBC, bien que les années l’aient fortement endommagée. De somptueuses statues évoquent aussi les moyens de transport dont se servait le pharaon, qu’il s’agisse de barques ou même d’une panthère noire ! Enfin, le fauteuil de l’enfant Toutânkhamon est un incontournable, incrusté d’ébène et d’ivoire.
Il manque pourtant certaines pièces que l’imaginaire des plus profanes incarne volontiers : d’abord, le célébrissime masque funéraire du souverain. Une loi égyptienne interdit de le faire sortir du territoire national, parce qu’il est considéré comme trop fragile. En 2014, deux employés du musée du Caire avaient accidentellement abîmé la barbe postiche du pharaon, puis tenté de dissimuler leur bêtise avec... une colle époxy ! Ensuite, point de sarcophage, ni de momie de Toutânkhamon, qui auraient concrètement acté la présence du défunt et de nouveau fait parler la légende d’une malédiction.
En tout cas, depuis le 23 mars, les visiteurs se pressent en masse à la Grande halle de La Villette : plus d’un million de billets ont été vendus et l’événement, qui devait prendre fin le 15 septembre, sera prolongé d’une semaine. Des horaires estivaux ont été aménagés avec une fermeture à 22 heures (au lieu de 21 heures), les vendredi, samedi et dimanche, du 12 juillet au 31 août. Il est également possible de réserver sur la billetterie en ligne, pour éviter les longues files d’attente.
Paris n’avait pas connu un tel succès autour de ce pharaon, depuis l’exposition « Toutânkhamon et son temps » en 1967, qui avait rassemblé 1,2 million de visiteurs. Ce record sera battu fin septembre.
« Toutânkhamon, le trésor du pharaon »
Exposition à la Grande halle de La Villette (Paris)
Du 23 mars au 22 septembre 2019
Galerie photos
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