Le 10 septembre 2020

- Réalisateur : George Sherman
- Acteurs : Raymond Burr, Joanne Woodward, Van Heflin, Richard Webb, Philip Carey
- Titre original : Count Three and Pray
- Editeur : Seven7
- Genre : Western
- Nationalité : Américain
- Durée : 1h42mn
- Titre original : Count Three and Pray
- Plus d'informations : Sidonis Calysta
Disponible sur
Longtemps annoncé, le Blu-Ray de L’étreinte du destin sort enfin, grâce à l’éditeur Sidonis Calysta. L’occasion est donc donnée aux aficionados de découvrir, dans les meilleurs conditions, ce western surprenant, porté par un Van Heflin impeccable.
Résumé : A la fin de la guerre de Sécession, Luke Fargo décide de rentrer chez lui dans le sud. Seul homme du village à avoir combattu dans les troupes nordistes, son retour à la vie civile est plus que délicat. Dénigré par une partie de la population qui considère comme un traitre, il retrouve sa maison en cendres. Pourtant, ce qu’ignorent encore les habitants du village, c’est que l’homme joueur, bagarreur et coureur de jupons est mort. Le nouveau Luke Fargo, pleins de bons sentiments, se présente comme un homme de Dieu. Ce nouveau pasteur providentiel pour le village va rapidement être mis à rude épreuve. Plus que la reconstruction de l’église locale, la nécessité de gagner la confiance de villageois enclins aux préjugés ou la cohabitation difficile avec une orpheline au caractère affirmé, Luke Fargo va devoir affronter et vaincre ses vieux démons, qu’ils portent un revolver ou un jupon...
Critique : On peut encore saluer ici le travail du distributeur Sidonis Calysta, qui nous permet de découvrir, avec ce joli coffret, Count Three and Pray, un western inédit en France. En effet, en 1955, alors que le genre est très largement représenté et que le public gaulois montre plus d’intérêt pour les productions Disney - La Belle et le clochard et Vingt mille lieux sous les mers cumulent plus de vingt millions d’entrées - et les drames hexagonaux en costumes que pour les turpitudes des cow-boys de l’oncle Sam, la Columbia fait le choix de ne pas sortir son film sur le territoire bleu-blanc-rouge. Il faudra donc attendre soixante-cinq ans pour que les cinéphiles puissent enfin découvrir L’étreinte du destin (titre belge). Servi par un casting plus que séduisant, réunissant Van Heflin, star hollywoodienne des années 50 (il tourna notamment dans L’emprise du crime de Lewis Milestone, 3h10 pour Yuma de Delmer Daves, L’homme des vallées perdues de George Stevens) et Raymond Burr, plus que convaincant dans son emploi de magnat local handicapé et violent (il avait été révélé l’année précédente dans Fenêtre sur Cour d’Alfred Hitchcock), L’étreinte du Destin est un vrai petit bijou western méconnu du western.