L’écho de la jungle . T1 – la chronique BD

Un canard errant dans la jungle pour une raison inconnue vend des journaux pour s’en sortir ! Voilà un concept qui fait déjà rire. La série se décline en gags d’une page. Si ce petit résumé est absurde et présente le sel de la série, on ne peut s’empêcher de penser à l’illustre aîné, la Jungle en Folie de Delinx et Godard. Mais l’équipe, à part ce clin d’œil, prend le soin de ne pas faire un remake ni de revisiter cette vieille série culte. Elle tâche d’emblée de trouver sa propre place et joue sur une critique de notre monde et de son addiction aux nouvelles et autres info 24/24.

Ces animaux anthropomorphisés ont chacun leur personnalité. Enfin, ils ne sont pas si distinguables que ça. Car parfois, on pourrait interchanger certains d’entre eux selon les gags, à part le canard, cela n’influencerait pas vraiment le déroulé de l’action.
Mais n’oublions pas qu’il s’agit d’un premier tome, que les scénaristes sont nombreux, et qu’il faut donc prendre le temps de se fixer la même ligne et de développer un peu les caractères des fauves et herbivores entourant le canard.
Les chutes sont parfois bien pensées et parfois légèrement prévisibles.
Le personnage du canard est attachant, mais attention, ce n’est pas juste un gentil canard égaré. Il sait aussi bidouiller et manipuler pour tirer son épingle du jeu, et nous faire rire.

Christophe CAZENOVE, ERROC, Hervé RICHEZ, PICA, Jacqueline GUENARD / Bamboo

Le dessin stylisé est classique. Le trait rappelle la ligne claire et les couleurs de la jungle omniprésente nous plonge au cœur de ce curieux endroit, où les animaux devenus bipèdes parlent et s’entendent ou se disputent, comme des humains. Les gags en une page ont un format de quatre bandes de une à trois cases.

L’écho de la jungle T1 s’adresse aux amateurs d’humour légèrement décalé. Il faudra attendre les prochains tomes pour voir s’améliorer certains points, comme la caractérisation des personnages et donc rendre les blagues encore plus drôles.