Le 19 mars 2014

- Acteur : Kylie Minogue
Douzième album qui ne fait ni chaud ni froid.
Douzième album qui ne fait ni chaud ni froid.
Trois ans après le punchy Aphrodite, Kylie Minogue revient plus sexy que jamais, sur des titres comme Sexy love, Sexercice, Les Sex... Obsédée la chanteuse ? Par son image, peut-être, les sons demeurant ici bien peu affriolants.
A 45 ans, l’ancienne idole des jeunes (époque Stock Aitken & Waterman), tend à se répéter. On la sait fine, menue, sexy en diable et elle en joue, jusque dans le teaser de sa nouvelle vidéo, Sexercize, qui mélange gym et positions osées. La chanson a été co-écrite par Sia. C’est tendance.
Toutefois, quand tous ses précédents albums dance oscillaient entre les titres charmants sans plus et les tubes en puissance, il manque à Kiss me Once, élaboré avec Jay Z pour mieux toucher le marché américain, des hymnes fédérateurs. Le premier single, Into the blue, a d’ailleurs raté le top 10 en Grande Bretagne, son pays niche où on la croyait indestructible.
A l’image de la chanson titre, Kiss me once à la production pop éthérée qui aurait pu s’insérer sur l’album X ou du morceau If Only l’ensemble est avenant, mais ne mérite jamais que l’on s’arrête sur le moindre titre.
Le 3e morceau, I was gonna cancel, parfait pour un premier single, a été écrit par Pharrell Williams. On reconnaît ses rythmes entêtants et surtout sa proximité avec Daft Punk, puisque parfois le plagiat est frôlé sur quelques notes électro. Le titre est assez euphorisant.
Mais que dire de Sexy love, qui semble être une chute de l’album Fever, disco fade, de Millions Miles qui ne sera jamais un nouveau cant get you out of my head, ou du duo avec le ringard Enrique Iglesias, Beautiful, et ses excès de vocoder... On préférait entendre Kylie s’éprendre des mélancolies sombres de Nick Cave à l’époque de Where Wild Roses Grow.
L’album, dans sa version simple de 11 titres, s’achève en effectuant avec Fine un retour dans les nineties concis et propret. La mélodie ne déplaît pas, mais les couplets sont du pur Kylie, ceux ressassés depuis 20 ans jusqu’à ne plus intéresser qu’une fanbase hardcore.
Bref, rien de désagréable dans cet opus où finalement le titre le plus enchanteur, au rythme daté de trip-hop à la Massive Attack façon Unfinished Sympathy, est le bonus track Sleeping with the enemy. Il a une ampleur et une vraie sensualité qui aurait dû lui conférer une place de choix dans le tracklisting définitif.
Rappel :
– 1988 : Kylie
– 1989 : Enjoy Yourself
– 1990 : Rhythm of Love
– 1991 : Let’s Get to It
– 1994 : Kylie Minogue
– 1997 : Impossible Princess
– 2000 : Light Years
– 2001 : Fever
– 2003 : Body Language
– 2007 : X
– 2010 : Aphrodite