Et au final...
Le 7 octobre 2016
Dire que la sortie du jeu vidéo Final Fantasy XV se fait attendre est un euphémisme (la date officielle, sauf nouveau coup de théâtre, est fixée au 29 novembre 2016). L’édition blu-ray de Kingsglaive, préambule au jeu susnommé, tombe à point nommé pour attiser encore un peu plus l’attente des très nombreux fans de la licence.
- Réalisateur : Takeshi Nozue
- Acteur : Aaron Paul
- Genre : Fantastique, Action, Animation
- Nationalité : Japonais
- Editeur vidéo : Sony Pictures Home Entertainment
- Durée : 1h50mn
- Date de sortie : 30 septembre 2016
– Sortie Blu-Ray : le 30 septembre 2016
Résumé : {Kingsglaive} tend un arc narratif autour de {Final Fantasy XV}, qui inclut également une série animée du nom de {Brotherhood}. Les événements décrits dans le film {Kingsglaive} se déroulent avant ceux du jeu {Final Fantasy XV}.
Notre avis : Ce qui frappe dès les premières images de Kingsglaive, c’est son aboutissement technique et artistique... visuellement, tout est magnifique ! Passés maîtres dans l’art du CGI, les équipes de Square Enix prouvent une fois de plus leur habileté absolue pour les animations faciales, les textures, les décors, les effets lumineux. C’est bien simple, le rendu est tellement photo-réaliste qu’on en vient à se demander si certaines parties sont réellement créées par ordinateur. Mais la question principale pour les adorateurs de la saga Final Fantasy reste la suivante : quid de l’histoire ? Pour rappel, Les Créatures de l’Esprit compilait des éléments emblématiques de la saga mythique de Square Enix (des noms de protagonistes, la Rivière de la vie, etc.), le but étant plus de construire une réalisation véhiculant les valeurs globales du mythe. L’expérience s’avéra être un gouffre financier pour Square, qui accouchera pourtant de Advent Children deux années plus tard. Cette fois, le projet est différent puisqu’il s’agit de proposer une extension au jeu vidéo très attendu, mais... là où le bât blesse, c’est justement au niveau du scénario. En effet, ce dernier ne parvient jamais à dresser une caractérisation correcte de ses personnages. Ces derniers, réduits à de simples apparats supportant les symboles usités par Enix, en dépit de leurs faciès des plus expressifs, manquent cruellement d’épaisseur.
- © Sony Pictures
- © Sony Pictures
Conséquemment, ce qui défaille, c’est l’identification immédiate de la part du spectateur. Comme le rappelle la maxime de Christian Metz voulant que "L’identification cinématographique primaire est l’identification du spectateur à son propre regard", la notion d’empathie représente une chape qui, dès lors qu’elle s’écroule, rend difficile (voire impossible) la notion d’empathie envers les protagonistes. À cette difficulté, vient s’ajouter une lacune scénaristique relative à la construction même du long métrage. Les trois actes composant la quasi-totalité des films (si l’on excepte le cinéma expérimental), sont ici tellement autonomes, qu’ils donnent une impression d’un manque d’une véritable vision de metteur en scène. Distinctement, on se retrouve face à une introduction tournant autour d’une bataille dantesque, puis face à une longue plage explicative censée développer les personnages, puis face à une conclusion très empruntée, singeant autant Pacific Rim que Sucker Punch.
- © Sony Pictures
- © Sony Pictures
En définitive, ce qui manque à Kingsglaive, c’est la personnalité d’un auteur à la barre, comme certains grands noms de l’animation internationale ont su s’y retrouver ces dernières décennies (on citera par exemple John Lasseter, ou encore Pete Docter). Car même si Takeshi Nozue se révèle être un honnête faiseur adepte des travellings esthétiques, on ne peut réellement lui attribuer les qualités d’auteurs des artistes susnommés. Néanmoins, le film remplit au moins partiellement son contrat en faisant naître dans les dernières minutes une perspective chez le spectateur (potentiel futur joueur)... en attente de la sortie du jeu. C’est déjà pas mal direz-vous !
Les suppléments :
Quelques petits making-of revenant sur les techniques de production (motion capture, entre autres) se révèlent intéressants mais malheureusement trop courts.
L’image :
Au niveau de l’image, le Blu-ray fait montre d’une qualité exemplaire. Les contrastes sont impeccables et la définition est superbe. Du beau travail.
Le son :
VO et VF brillent en DTS-HD Master Audio 5.1, sollicitant toutes les enceintes dans un maelstrom particulièrement dynamique.
Galerie Photos
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Donquixotte LKZ 8 octobre 2016
Kingsglaive : Final Fantasy XV - la critique et le test blu-ray
Manifestement, vous n’avez pas saisi l’objectif de ce film : il s’agit, pour ainsi dire, d’une scène d’exposition. Et un tel exercice n’a pas vocation à délivrer toute l’épaisseur psychologique des personnages. Ceci est cohérent puisqu’ il y aura un jeu à faire, faut-il le rappeler.
Nicolas Lochon 10 octobre 2016
Kingsglaive : Final Fantasy XV - la critique et le test blu-ray
Vous ne pouvez nier que Kingsglaive prend la forme d’une réalisation à part entière. Comme je l’ai noté dans l’article, le développement scénaristique est bien celui d’un long métrage commun : exposition, péripéties et dénouement. Dès lors, les créateurs ne peuvent "vendre" leur film comme s’il s’agissait d’une longue cinématique d’introduction (c’est d’ailleurs le dénominateur commun des critiques mises en ligne).
birulune 26 janvier 2017
Kingsglaive : Final Fantasy XV - la critique et le test blu-ray
J’ai bien aimé même si j’ai rien compris j’ai aimé ( le réalisme des images est tout bonnement absolument confondant on est loin du premier Final Fantasy) dans le même genre il y a Transformer (2 ou 3 je sais plus) où il y a plus d’images totalement refaites à l’ordi que de décors réels avec de vrais acteurs faisant des trucs sur un vrai plateau ciné MAIS LÀ faire de faux acteurs en 3D plus vrai que nature c’est vraiment phénoménalement prodigieux
Et dire que le premier était déjà une révolution à l’époque...
On peut dire que le truc du film c’est plus les images que ce qui s’y déroule vraiment ( la princesse virginale protégée par un preux chevalier néo-médiéval il sacrifie son destin quand il met l’anneau - un peu pompé sur le Seigneur des anneaux d’ailleurs - et son pote faux-révolutionnaire à jambe de bois l’aide à sauver la donzelle et le destin du peuple entier de la cité est entre leurs mains)
Avec ses bagarres sensass et l’idée de tout centrer sur des objets communs ( un anneau magique ou une broche avec une balise GPS) on arrive presque a comprendre un peu de la mythologie Final Fantasy car dans le genre le film essaye de condenser environ un mètre cinquante d’épaisseur du scénario original je dois avouer : Bravo
Un peu nostalgique du premier quand même c’est dingue ce que l’on peut faire, vive la motion capture, parce que dès qu’il y a des scènes de foule affolée on se croirait dans un vieux GTA !