Le 18 décembre 2018
- Scénariste : Ed Brubaker >
- Dessinateur : Sean Phillips
- Coloriste : Elizabeth BREITWEISER
- Collection : Contrebande
- Genre : Thriller
- Editeur : Delcourt
- Famille : Comics
- Date de sortie : 17 octobre 2018
- Durée : T.3
Troisième volet sous haute tension, et avec une vive accélération.
Résumé : Connu comme le justicier à la cagoule rouge, Dylan paraît vouloir se ranger, calmer ses démons et retrouver la raison. Il ne cherche plus à apaiser le démon qui l’oblige à tuer chaque mois, voulant reprendre le contrôle de sa santé mentale, et arrêter les meurtres. Pourtant, la mafia et la malédiction familiale vont très vite le contraindre à poursuivre, voire augmenter, sa furie meurtrière.
Ce troisième tome de Kill or be killed est particulièrement déroutant, car il fait passer par toutes les émotions. Il y a tout d’abord une pause dans l’angoisse intérieure du personnage principal, narrateur lucide mais tourmenté, et donc dans les froids assassinats de malfrats. Enfin heureux dans sa relation amoureuse, ayant retrouvé ses sens, il met le lecteur à l’aise. Pourtant, le prologue annonçait le chaos, qui va arriver abruptement. Les informations sur la figure paternelle disparue, sur un frère inconnu, sur une maladie inexpliquée, vont apporter rapidement des tensions. Forcément, le démon issu des magazines de type Metal Hurlant va revenir, plus fort, plus vite. L’accélération de violence est ainsi au cœur de ce tome, et la tuerie prend des allures de vendetta, comme un film solide sur la mafia, un noir polar où le narrateur parle directement au lecteur de ses troubles, de ses hypothèses, donnant même des commentaires sur ses actions.
© Delcourt
Tranquillement, le dessin semble s’affirmer avec le temps. Le héros ne fait plus peur, le démon paraît lui moins flou, plus concret, et les temps forts se font plus détaillés. L’effort est accru pour varier les décors, les rues inquiétantes laissant par exemple place à une villa luxueuse, montrant un environnement impeccable de réalisme, tout en jonglant sur les psychoses, les rêves ahurissants du protagoniste. Sean Phillips a désormais poli son monde, donnant une enveloppe à la fois fragile et robuste à ses héros, un monde où la violence n’étonne plus mais est véritablement sur un piédestal obscur et allégorique.
© Delcourt
La série continue de plus belle, en attendant le quatrième et dernier tome. Son intérêt ne diminue pas, bien au contraire, il faudra pour la conclusion être au niveau d’un tome d’une farouche intensité. Pas facile, mais on ne doute pas de la qualité de la série, qui n’a cessé d’augmenter.
114 pages - 16,50€
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