Le 22 mars 2014
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Karl Baumgartner (1949-2014) avait produit Kusturica mais aussi Carax, Kaurismäki, Claire Denis ou Kim Ki-duk.
Fondateur de Pandora Film, une société de production et de distribution qui a permis de diffuser en Allemagne les œuvres de Jane Campion et Jim Jarmusch, Karl Baumgartner (de double nationalité italienne et allemande) avait accompagné le meilleur du cinéma indépendant européen. On lui doit deux des films les plus aboutis d’Emir Kusturica, Underground (Palme d’or du Festival de Cannes 1995), et Chat noir, chat blanc (Lion d’argent au Festival de Venise 1998). En 1999, il avait été l’un des sept coproducteurs de Pola X, qui devait marquer le grand retour de Leos Carax, mais s’avéra un naufrage critique et public. Il devait connaître plus de chance avec Luna Papa (B. Khudojnazarov, 1999) et Chère Martha (S. Nettelbeck, 2001), une comédie romantique d’autant plus surprenante que le genre est assez inhabituel dans le cinéma allemand. 2001 fut également l’année de Samsara (P. Nalin), dont l’exotisme new age trouva un public. En 2003, il produisit Printemps, été, automne, hiver... et printemps. Le film, qui révéla Kim Ki-duk aux cinéphiles occidentaux, est peut-être le chef-d’œuvre de son auteur. Par la suite, Karl Baumgartner se rapprocha de ses racines italiennes et décida de coproduire en 2004 Les clefs de la maison, poignant mélodrame de Gianni Amelio interprété par un étonnant Kim Rossi-Stuart. Parmi les autres films auxquels il a été associé, on peut citer 35 rhums (C. Denis, 2009), ou bien encore Le Havre, une merveille de poésie et d’humanisme réalisée en 2011 par Aki Kaurismäki. Karl Baumgartner venait de recevoir la Camera de la Berlinale au Festival de Berlin 2014.
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