Jojo Intégrale . T.3 . 1999-2003 - La chronique BD

Tendre, voici l’adjectif qui englobe toute l’œuvre Jojo, ce petit garçon pas si éloigné de Spirou (le petit), avec lui aussi un couvre-chef identifiable et une bouille trop mignonne. Entre 1999 et 2003, les cinq albums ici rassemblés, et donc enfin réédités, proposent des aventures de Jojo avec sa grand-mère, son père, ses copains d’école, son directeur et sa maîtresse, autant de stéréotypes tous plus attachants les uns que les autres. Si en surface tout semble aller dans une même direction de clichés, c’est en rentrant totalement dans la saga Jojo que l’on s’aperçoit qu’il y avait bien plus qu’un simple amusement pour enfant, mais bien quelques idées plutôt modernes sur l’éducation, la parité et la parentalité, jamais mises vraiment en avant, plutôt discrètes, laissant le soin à l’humour et la tendresse toujours prendre le pas sur tout.

André Geerts / Dupuis

Ainsi, le dessin semble se mettre au diapason de cette règle, puisque jamais il ne s’écarte de son petit héros, pour qui tout finit bien, malgré les bêtises et les coups de colère. Une mamie attentionnée et drôle, un papa maladroit mais sympathique, un meilleur ami candide et joyeux, mais surtout un décor qui semble sorti d’une carte postale dorée des vacances ou d’un JT du midi de TF1, avec une maison ancienne qui a un vieil escalier craquant, une nappe à carreau rouge et blanche, un camion de plombier avec un robinet géant... Autant de couleurs, de personnages, de lieux mêlant l’humour et la douceur.

André Geerts / Dupuis

Véritable intégrale d’enfance et de joie de vivre, condensé de nostalgie et de gentillesse, Jojo est donc à mettre dans toutes les mains, et en particulier celles des plus petits, pour apprendre et découvrir avec lui.