Le 17 juin 2017

- Réalisateur : John G. Avildsen
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Figure emblématique du divertissement américain, John G. Avildsen a longtemps réalisé dans l’ombre de ses propres succès. Il vient de nous quitter à l’âge de 81 ans.
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Cinéaste bénéficiant d’une certaine notoriété dans les années 70 et 80, John G. Avildsen n’est plus aujourd’hui un nom connu des cinéphiles contemporains. Pourtant, l’artiste a permis à Sylvester Stallone de sortir de l’ombre grâce au succès fulgurant de Rocky en 1976. Loin des films de combat des numéros suivants, le premier volet de la saga était un film à hauteur d’homme, vision d’un artiste sur la quête de soi, ancré dans une idéologie chère aux années 70. Pas étonnant de la part d’un réalisateur qui fut au début de sa carrière un commentateur avisé de la société américaine et de ses dérives. On se souviendra notamment de Joe, c’est aussi l’Amérique (1970) ou encore de Sauvez le tigre en 1973 qui a permis à Jack Lemmon de décrocher un Oscar du meilleur acteur. L’année 1976 lui apporte donc la consécration avec son Oscar du meilleur réalisateur pour l’excellent Rocky qui propulse Stallone au rang de star.
Sa notoriété nouvellement acquise lui a ouvert les portes de Hollywood où il réunit George C. Scott et Marlon Brando dans La formule (1980), puis Jim Belushi et Dan Aykroyd dans la comédie délirante Les voisins, devenue culte aux States.
Dans les années 80, il réalise Le Moment de vérité, le premier Karaté Kid, avec Ralph Macchio (Outsiders) et la débutante Elisabeth Shue. Cette version adolescente de Rocky est transposée dans le domaine des arts martiaux et le succès phénoménal aux USA (un peu moins en France) accouchera de plusieurs suites, dont 2 réalisées par Avildsen en personne en 1986 et 1989.
Le cinéaste s’essaye en 1988 à la comédie adolescente à la John Hughes avec Et si on le gardait ? avec Molly Ringwald, avant de revenir dans l’univers du sport à travers un Rocky V (1990) totalement dispensable et La puissance de l’ange (1992) avec Stephen Dorff et Morgan Freeman. Après quelques inédits peu réputés, il termine sa carrière avec Inferno (2002) avec Jean-Claude Van Damme.
Retiré des plateaux depuis lors, John G. Avildsen est mort des suites d’un cancer du pancréas à l’âge de 81 ans. Il laisse une œuvre inégale, mais avec tout de même quelques titres de gloire.