Jeu de Dames Partie 2 - La chronique BD

Résumé  :

Novembre 1957, Hugo Eberling, ingénieur d’origine Allemande travaillant maintenant avec les Américains, se rend à l’enterrement de son amie Lola Castner. La police n’a pas vraiment de pistes mais Hugo n’a nullement l’intention d’en rester là et va mener l’enquête pour trouver l’identité du meurtrier qui a piégé la voiture de Lola. En se plongeant à corps perdu dans ces investigations, il va découvrir un monde trouble et en apprendre bien plus qu’il n’attend ! Malheureusement, les révélations vont être douloureuses.

Notre avis :

Hugo va franchir un cap. En effet, dans le premier tome, il s’est révélé plus victime que héros, il a subi la mort de Eva, son premier amour et puis la rencontre avec Lola aux États-Unis, la femme de son meilleur ami, ressemblant étrangement à Eva. Hugo était tiraillé par ses sentiments et le conflit était largement intérieur pour finir sur un rebondissement inattendu : la mort de Lola. Dans ce second opus, L’ingénieur Allemand prend les choses en main, malgré sa blessure qui l’oblige à marcher aidé d’une canne.
Hugo devient donc enquêteur maintenant. Animé par une soif de justice, il fouille, fouine et farfouille partout.
L’intrigue qu’il met à jour le surprend et même le tétanise. Le petit souci que nous avons trouvé à cela, c’est que cette intrigue ne nous surprend pas, nous en tant que lecteur.
Et on pourrait pousser le curseur un peu plus loin : si on s’inquiétait des choix moraux que Hugo allait faire dans le premier tome, on ne s’inquiète pas vraiment pour la vie du personnage dans ce second tome, alors même qu’il est pourchassé par des assassins dangereux qui veulent mettre fin à ses jours. Nous vous laissons découvrir le nœud de l’histoire. Mais Hugo, dans ce récit, passe à travers les mailles du filet de la mort sans même être blessé.
Finalement, le vrai sujet d’inquiétude, c’est de savoir si Hugo et Eva vont se retrouver. Car, nous l’avons appris à la fin du tome précédent, Eva, la femme de la vie de Hugo, son grand amour, est bien vivante. Et elle a traversé aussi des moments difficiles.
Mais visiblement, les services secrets Allemands sont plus détendus que leurs homologues Américains. Eva est en Allemagne et Hugo aux USA. Comment vont-ils se retrouver ? Et même vont-ils pouvoir se retrouver et profiter d’un bonheur bien mérité ?
Cet enjeu, à nos yeux, passe même devant l’affaire policière qui occupe pourtant la majeure partie de l’album.

Le style des dessins reste dans la lignée du tome précédent : Personnages et décors réalistes. L’évolution se fait dans les couleurs, l’histoire sombre prend place néanmoins dans des décors très clairs le jour. Ainsi se crée un contraste entre le récit et son apparence.
La nuit par contre, l’obscurité reprend ses droits. Et les actions de nuit sont aussi importantes que celles de jour. Il se crée un équilibre entre la noirceur nocturne et la lumière diurne grâce au jeu des couleurs.
L’obscurité s’étend même au jour quand Hugo se retrouve pourchassé dans un bâtiment clos, pour le final de l’intrigue policière. C’est aussi le moment où la composition se resserre.
Mais nous n’allons pas nous répéter, si vous voulez avoir notre avis sur le graphisme de ce diptyque, replongez-vous dans notre chronique du premier tome !
Car les auteurs ont su garder le style de l’album précédent. Une aventure en deux tomes qu’une sortie en intégrale pourrait renforcer les points forts et atténuer certains points faibles.

Pour Jeu de Dames T2, l’ambiance se révèle fort différente de celle du premier tome. Ce qui peut surprendre de prime abord mais les rouages familiers de l’intrigue criminelle n’étonneront guère le lecteur amateur de ce type de récits. Reste une histoire d’amour incroyable qui a survécu à la guerre et traversé les années de la guerre froide et de la conquête spatiale...

Feuilletez les premières pages de la BD en cliquant sur l’image ci-dessous :


Feuilletez des milliers de bandes dessinées gratuitement sur Sequencity