Jessabelle - la critique + le test DVD

Une énième série B horrifique qui ne se distingue pas de la masse mais qui propose au moins quelques scènes efficaces.

Le film : Victime d’un terrible accident, Jessabelle est de retour dans la maison de son enfance, une demeure isolée dans les bayous de Louisiane. Son père y vit seul depuis le décès de sa mère survenue peu après sa naissance. La jeune femme ne tarde pas à découvrir un mystérieux enregistrement vidéo que sa mère lui a laissé en héritage. Sa découverte et le secret qu’il contient vont provoquer l’ire d’un esprit tourmenté que rien ne semble pouvoir arrêter.

L’argument : Nouvelle production Blumhouse, studio qui s’est spécialisé dans les petits films d’horreur indépendants routiniers mais parfois surprenants, Jessabelle propose une histoire vue et revue sur fond de vengeance d’outre-tombe. Prenant pour cadre le bayou de la Louisiane, la dernière réalisation de Kevin Greutert, responsable de Saw 6 et Saw 3D : le chapitre final, se situe dans la droite lignée des derniers films d’épouvante à petit budget qui privilégient l’ambiance et les jump scares plutôt que les effusions de sang gratuites.

© Lionsgate

Techniquement solide, l’ambiance poisseuse du bayou est très bien retranscrite et les scènes effrayantes ne manquent pas, Jessabelle déçoit pourtant au niveau de la narration et de l’interprétation. Si la première partie promet quelques bons moments d’effroi et d’apparitions spectrales de plus en plus tendues, la deuxième partie semble presque appartenir à un autre métrage et se concentre sur la laborieuse "enquête" de l’héroïne afin d’identifier la menace et de découvrir le pourquoi du comment.
Enchaînant alors les facilités, Jessabelle se perd dans des fausses pistes et sous-intrigues (la mort du père, l’ami d’enfance...) qui ne font qu’alourdir l’ensemble, qui plus est desservi par l’interprétation sans conviction de Sarah Snook, inexpressive quoi qu’il se passe autour d’elle. Malgré une première partie prometteuse, Jessabelle ne parvient pas à convaincre et peine à sortir du lot, contrairement à d’autres productions Blumhouse, comme Sinister ou encore Insidious.

LE TEST DVD

Metropolitan nous habitue à des éditions DVD techniquement solides, ce qui est le cas ici.

Les suppléments :

En plus des habituelles bandes-annonces, un making-of promotionnel de 9 minutes nous en apprend un peu plus sur les coulisses du tournage et sur le tournage en Louisiane. Nous avons également droit à d’inutiles scènes coupées et une fin alternative qui est strictement identique à la fin version ciné avec seulement deux secondes de plus !

L’image :

Une image propre et détaillée sans problème de compression.

Le son :

Les deux pistes anglaise et française en Dolby Digital 5.1 contribuent grandement à l’immersion du spectateur, du moins dans la première partie, avec des effets dynamiques.