Jérôme K. Jérôme Bloche 24, l’Ermite, la critique BD.

Une aventure de Jérôme K. Jérôme Bloche à la saveur un tantinet inhabituelle, mais après tout, tant que la qualité est au rendez-vous.

résumé : Jérôme est convoqué par un notaire parisien. Ce dernier lui confie une mission bien inhabituelle : remettre en mains propres une lettre au dernier habitant de Villard le Vieux, un petit village des Alpes rayé de la carte il y a trente ans par la construction d’un barrage. Accompagné de Babette, qui l’aide à conjurer sa peur de l’avion, il entreprend son voyage. Il n’est pas au bout de ses surprises...

Contrairement au lecteur qui lui découvre peu à peu le contenu de la fameuse lettre, grâce à un flashback qui se déroule en parallèle de l’histoire principale : il y a trente ans, Denis est le fils d’Antoine Oliveira, le garagiste de Villard le Vieux.

A la veille de l’immersion du village, sa mère est retrouvée morte avec l’ingénieur en charge des travaux dans la DS accidentée de ce dernier. Accusé de sabotage, son père est incarcéré. La vie de Denis bascule.

Notre avis : il serait criminel de détailler plus le résumé ci-dessus, non pas que le suspense de ce vingt-quatrième album de Jérôme K. Jérôme Bloche soit particulièrement insoutenable, mais, comme à son habitude, Dodier nous livre un récit à la mécanique parfaitement huilée, que nous nous en voudrions de déflorer.

Les personnages principaux sont là, en pleine forme, Jérôme a toujours peur de l’avion, Babette est toujours la fiancée idéale (mais quand se décidera-t-il à l’épouser ??????), le dessin est toujours parfaitement maîtrisé, au service de l’histoire, sans esbroufe.
Bref vous l’aurez compris, ici on est des fans hardcore de Jérôme K. Jérôme Bloche !!!

Cet album en particulier peut cependant dérouter : tout d’abord Jérôme s’éloigne de Paris et de la galerie de personnages tous plus attachants les uns que les autres qui peuple son quotidien, et surtout, son rôle se borne à celui d’un spectateur, d’un observateur quasiment impuissant face au drame qui s’achève devant ses yeux. Car, voyez vous, Dodier a choisi, en parallèle de l’histoire "contemporaine", de nous livrer le contenu de cette fameuse lettre, sous forme de flashbacks dont les couleurs semblent pâlir pour l’occasion, comme le feraient celles d’une vieille photo oubliée...

Jérôme est donc absent de plus de 50% de l’album, mais qu’importe, les pièces du puzzle s’emboitent parfaitement, jusqu’au dénouement, déchirant. Vous êtes prévenus !! Bonne lecture !