Faire le mal avec le bien (ou le contraire)
Le 31 août 2011
Un cauchemar glacial, idéal pour une caniculaire journée d’été.
- Réalisateur : Thomas Vincent
- Acteurs : Bernard Giraudeau, François Cluzet , Karin Viard
- Genre : Comédie dramatique, Thriller
- Nationalité : Français
- Editeur vidéo : France Télévisions
- Date de sortie : 11 août 2004
- Festival : Festival de Cannes 2004
– Durée : 1h47mn
Un cauchemar glacial, idéal pour une caniculaire journée d’été.
L’argument : Un auteur de polars en mal d’éditeur accepte d’assassiner l’ex-femme d’un écrivain célèbre en échange d’une importante somme d’argent. Il espère que ce meurtre ne sera qu’une parenthèse. Mais le sang est un voyage sans retour...
Notre avis : À première vue, le script tordu de Je suis un assassin, semble profiter de la vague du thriller social relancé par Harry, un ami qui vous veut du bien (Dominik Moll, 2000) et reprise il y a peu dans le succulent Feux rouges de Cédric Kahn. Le concept est simple : il consiste à aligner au départ des scènes domestiques rassurantes pour bifurquer, par petites touches indistinctes, dans des horizons plus obscurs, comme pour révéler ce qui se passe dans les profondeurs d’une surface reluisante et artificielle. Mais ce n’est pas de l’opportunisme : si Je suis un assassin semble obéir à ces conventions, ce n’est que pour tromper l’œil et l’esprit. Soumis à un mécanisme rigoureux qui leur demande d’alterner des passages graves avec d’autres plus enjoués, les comédiens, tous impeccables, adoptent aisément ce rythme de croisière chaotique où l’imprévu peut surgir à chaque instant. Bernard Giraudeau s’illustre drôlement dans un rôle d’écrivain mégalo en recherche de négriers.
Mais il ne faut pas se fier aux apparences, ni même se fondre dans l’atmosphère intriguante. La seconde partie, plus incisive et intéressante, négocie un virage radical grâce à un retournement de situation plutôt inattendu en milieu de parcours. Ce changement de tonalité impromptu fait basculer le film jusqu’alors académique dans un délire audacieux et amoral qui, faute de convaincre, parvient à maintenir le trouble. Cela peut dérouter ceux qui pensaient être en face d’un polar classique pavé de bonnes intentions. Mais cette opiniâtreté auguste à ne pas suivre les chemins rebattus mérite l’estime. Équivoque et énigmatique, glacial et par conséquent adéquat pour cet été, le film rappelle avec une malice dommageable qu’il est toujours possible de faire le bien en faisant le mal.
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23 février 2005
Je suis un assassin - la critique
Bravo ! le film est génial