Le 23 juin 2020
Le troisième film de Géraldine Nakache exhale un parfum de mièvrerie qui ne le rend jamais crédible.
- Réalisateur : Géraldine Nakache
- Acteurs : Patrick Timsit, Pascale Arbillot, Leïla Bekhti, Géraldine Nakache , Romain Francisco
- Genre : Comédie
- Nationalité : Français
- Distributeur : Mars Distribution
- Durée : 1h40mn
- Date télé : 3 avril 2024 21:10
- Chaîne : CStar
- Date de sortie : 2 octobre 2019
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Résumé : Vali et Mina sont deux sœurs que tout oppose, éloignées par les épreuves de la vie. L’une est chanteuse, rêveuse et émotive. L’autre est thérapeute, distante et rationnelle. Leur père aimant finit par trouver l’occasion rêvée pour les rassembler le temps d’un week-end et tenter de les réconcilier : Vali a décroché une audition à Paris et c’est Mina qui va devoir l’y emmener malgré son mépris pour la passion de sa sœur. C’est une histoire de retrouvailles, une histoire d’amour entre deux sœurs, l’histoire d’une famille qui s’aime mais ne sait plus se le dire.
Critique : Géraldine Nakache est une admiratrice de Céline Dion, ce qui n’est jamais bon signe. Son film porte le nom d’une chanson de la diva braillarde, écrite par Jean-Jacques Goldman. C’est dans le substrat métaphorique et la moraline des paroles que la réalisatrice a puisé la quintessence de son propos. Le troisième long métrage de Nakache s’accommode sans vergogne de la mélasse, avec les figures imposées de ce qu’on appelle « la comédie douce-amère » : notamment, l’alliance contrainte de personnalités antagonistes, qui engage une thérapeute affairée à s’occuper des autres, mais oublieuse de sa généalogie. Sœur et père se chargeront de lui en rappeler l’impérieuse existence. En bon apôtre de la résilience, dégoulinant de bienveillance, le géniteur de Mina et Vali sort la grande artillerie. Et pour s’en charger, on peut faire confiance à Timsit, acteur toujours aussi énervant.
À la croisée de plusieurs genres - drame aux résonances sociétales, documentaire non avoué sur les fans de Céline Dion (caricaturaux), comédie en mode buddy movie - J’irai où tu iras ne trouve jamais sa voie, mais n’oublie pas de capitaliser sur des concomitances racoleuses - la nouvelle du cancer qui télescope la date de l’audition, pas de chance -. La médiocrité globale des gags ne rachète pas cette production mièvre.
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