Phone game
Le 7 mai 2008
Un journal intime téléphonique qui permet au cinéaste Joseph Morder de scruter sa propre conscience. Une expérience déroutante loin d’être inintéressante.


- Réalisateur : Joseph Morder
- Acteurs : Joseph Morder, Alain Cavalier, Stanislav Dorochenkov
- Genre : Comédie dramatique
- Nationalité : Français
- Date de sortie : 7 mai 2008

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– Durée : 1h25mn
Un journal intime téléphonique qui permet au cinéaste Joseph Morder de scruter sa propre conscience. Une expérience déroutante loin d’être inintéressante.
L’argument : "A la demande du Festival Pocket Films, j’entreprends le tournage d’un journal filmé avec téléphone portable caméra. La période du tournage entre février et mai 2007 voit se dérouler plusieurs évènements : des dates anniversaires importantes, le récent emménagement dans un nouvel appartement, des voyages, la vente de l’appartement familial, la campagne des élections présidentielles, la rencontre avec Sacha. Et pourtant la grande question que pose ce projet est la découverte de ce qui peut devenir un nouveau langage cinématographique." Joseph Morder
Notre avis : Etonnante expérience cinématographique que J’aimerais partager le printemps avec quelqu’un, puisqu’il s’agit du premier long métrage entièrement réalisé avec un téléphone portable à sortir en salle. Cet univers audiovisuel encore en friche, autant accessible à l’artiste qu’à l’amateur, dans la continuité des usages abusifs faits par certains (mise en scène d’ébats sexuels ou d’actes violents), donne la possibilité au réalisateur Joseph Morder de nous convier au plus profond de son intimité, de ses émotions et de son vécu. Il se met à nu sans pudeur, nous livrant une œuvre personnelle particulièrement troublante et insolente.
Le téléphone devient journal intime ; il relate l’histoire de sa famille, sa dernière rencontre amoureuse ou encore sa vision de la dernière campagne présidentielle. Une approche abrupte, qui ne se détache pas toujours de l’exercice de style pur, aux confins de l’art brut et du cinéma d’auteur nombriliste. Cela peut parfois déranger, de par son aspect exhibitionniste. Morder ne fait pas qu’inviter son téléphone dans toutes ses réflexions et ses émotions, il s’entête à nous placer dans une position de voyeur, au risque de susciter un certain malaise. D’autant que chacun peut devenir le prochain réalisateur de ce nouveau genre : le pocket long métrage.