Délires existentiels
Le 19 décembre 2006
- Réalisateur : David O. Russell
- Acteurs : Isabelle Huppert, Naomi Watts, Jude Law, Dustin Hoffman, Mark Wahlberg, Jason Schwartzman, Lily Tomlin
- Genre : Comédie
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Fox Pathé Europa
- Durée : 1h46mn
- Titre original : I heart Huckabees
- Date de sortie : 27 avril 2005
L’argument : Pour Albert Markovski, il n’est pas évident de comprendre les coïncidences qui ponctuent son existence. Alors que son boulot de militant écologiste est remis en question, il décide de faire le grand pas et d’engager deux "détectives existentiels" aux méthodes farfelues pour parvenir à comprendre un peu mieux pourquoi sa vie déraille.
Le DVD
Le(s) supplément(s) à ne pas rater : Un long making of surtout axé autour du travail de David O. Russell, son approche de la réalisation, et ses relations avec les acteurs (spécialement Mark Wahlberg, Isabelle Huppert). Ces derniers ne tarissent pas d’éloges sans pour autant donner l’impression d’une litanie promotionnelle. L’ambiance, en outre, est assez amusante, à l’image des prises de vue de Jude Law déguisé en femme donnant le sein à Jason Schwartzman - et, surprise, cette même paire de seins factices qui sera arborée par un autre célèbre acteur. Du côté des scènes coupées, on retiendra l’incroyable et interminable bagarre dans l’ascenseur qui oppose Jude Law et Jason Schwartzman. Enfin, un module intitulé Diverses choses que les gens ont faites reprend les nombreuses blagues et réparties marrantes filmées durant le tournage. Excellent moyen de finir cette belle édition.
Image & son : Spécificités techniques impeccables avec une image dynamique, extrêmement fluide. Les couleurs sont chaudes à souhait, qu’il s’agisse de prises de vue extérieures ou en studio. Le son n’est pas en reste avec un excellent rendu. Le mixage est aux petits oignons modulant un bon équilibre entre les dialogues et la bande originale.
Galerie photos
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Dominique Brunel 13 avril 2005
J’adore Huckabees
Tout à fait d’accord (ça, c’est de l’avis !). Hier au MK2 Bibliothèque se tenait l’avant-première, en présence du réalisateur... détendu, ironique et désinvolte... mais les questions et l’interprétation quelque peu chaotique (quoique de très bonne volonté) ne nous ont pas vraiment permis de saisir toutes ses intentions ! Dommage. Quelques infos en vrac :
Il voulait Deneuve pour le rôle, mais le 11 septembre a tout embrouillé... au final, il trouve Huppert meilleur parce que "she’s a bitch" (C’est une salope)
L’amitié entre Albert et le personnage joué par Wahlberg (fantastique) est un reflet de son amitié avec Mark Wahlberg.
Dustin Hoffman évoque un professeur qu’admirait beaucoup... un certain Thurmann, le père de la jolie jeune femme prénommée Uma...
Petit retour sur la dernière phrase du film, qui s’affiche en fin de générique et qui vaut manifeste. A la manière d’un artiste conceptuel, Russell nous assène une question essentielle "how am I not myself", contrefaçon biaisée du "Qui suis-je ?" des artistes du début du XXe siècle et qui nous plonge dans une double interrogation : Puis-je me définir moi-même - Puis-je ne pas être ce que je suis... et de tout ceci, bien d’autres interrogations découlent.
Stéphanie Alves 30 avril 2005
J’adore Huckabees
Tout à fait d’accord avec Dominique Brunel (ce sera le film sur lequel tout le monde sera d’accord ;o)).
Je suis donc d’accord avec Dominique Brunel quand il parle de la dernière phrase du film "howx I am my self" (littéralement : comment puis-je être moi même). Cette simple phrase après vision du film, déjanté, hillarant, très réussi, poursuit pendant de longue heure.
Je n’&avais rien lu sur ce film et je ne m’attendais pas à ... ça... c’est très frustrant parce qu’on a envie de dire plein de choses d’un autre côté il vaut mieux laisser chacun découvrir le film à sa manière.
Patrick Renaud 8 mai 2005
J’adore Huckabees
Il y a des films comme ça dans lesquels on en rentre pas. J’adore Huckabees est délirant, outré, absurde. Les scènes décalées se multiplient et on se surprend à rire parfois même sans trop savoir pourquoi.
Le problème c’est que la complexité de la forme (des scènes enchevêtrées, des acteurs hallucinés, un sujet quasiment impossible à cerner avant que le film soit bien avancé) masque mal un grand vide ou au mieux une banalité de propos d’autant plus grande lorsqu’on la compare au côté outré de la forme.
Au final que reste-t-il de ce film ? Quelques bons moments de rire, de bons acteurs, puis de l’ennui, de l’agacement, un grand vide, et la déception d’être passé totalement à côté.