Island . T1 . Deus Ex Machina – La chronique BD

Cette BD démarre in media res, comme on dit, au cœur de l’action. Alex cavalant dans la forêt pour sauver sa peau, jusqu’au retournement de situation.
Avec ces enfants naufragés sur une île étrange, on pressent l’ombre de Jules Verne planer. On se situe quelque part entre Deux ans de vacances et L’île mystérieuse. Les enfants perdus pour le premier qui vont devoir apprendre à survivre et une île mystérieuse truffée de pièges et de créatures étranges et pas forcément naturelle pour le second.
Le déroulement de l’intrigue, du coup, n’est pas totalement prenant. Le plus intéressant étant la révélation finale mais le cheminement jusqu’à cette dernière suit une route assez classique. Les enfants, assez rapidement caractérisés, pourraient se révéler intéressants mais sont presque trop archétypaux, le malin avec son guide de survie, la brute, le bétâ, la fille. Seul Byron, l’anglais, qui arrive tard dans le récit, n’est pas clairement présenté et c’est tant mieux car cela permet de s’interroger sur sa personnalité.

L’histoire ne s’arrête pas à ce premier tome et va continuer, on se demande quelle direction elle va prendre et l’on espère qu’elle saura se montrer de plus en plus originale pour se démarquer du genre où elle démarre.

Les dessins sont frais et agréables. La jungle est bien présente sans basculer dans l’oppressant, les astuces développées par Alex sont enrichissantes, tellement que certaines sont présentées dans un petit carnet illustré à la fin de l’album.
La mise en scène sait nous entraîner à la suite de ces cinq compagnons de malheur.

Island T1 nous entraîne dans une intrigue clin d’œil aux romans de Jules Verne, et commence à s’en démarquer de manière fine à la fin de ce premier tome. Quelles autres surprises attendent ces cinq petit héros dans le tome deux ? Affaire à suivre !