Le 20 mai 2015
Une personnalité étonnante, attachante, présentée dans un documentaire malheureusement trop scolaire.
- Réalisateur : Sabine Gisige
- Genre : Documentaire
- Nationalité : Américain, Français, Suisse
- Durée : 1h17mn
- Date de sortie : 20 mai 2015
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Une personnalité étonnante, attachante, présentée dans un documentaire malheureusement trop scolaire.
L’argument : Irvin Yalom, professeur émérite de psychiatrie à l’Université de Stanford est également auteur de nombreux romans pédagogiques, devenus des best-sellers. Nous suivons Irvin Yalom dans son quotidien, dans son rôle de mari, de père et également en sa qualité de psychothérapeute. Irvin Yalom revendique une thérapie existentielle, nous éclairant sur nos doutes, nos angoisses, notamment sur notre rapport à la mort et sur le sens de la vie, questions à la fois intimes, personnelles mais néanmoins universelles et nous guide, en instaurant une relation forte avec son patient, vers le bonheur.
Notre avis : Surtout connu en France pour ses romans, et ceux qui ont lu Et Nietzsche a pleuré ou Le problème Spinoza savent que ce sont des fêtes de l’esprit, Irvin Yalom est aussi, et chronologiquement surtout, un thérapeute réputé aux USA. Lui consacrer un documentaire semble aller de soi, mais ici le romancier est sacrifié au profit de l’analyste. De sa voix douce, posée, infiniment patiente, il revient sur son existence en partant de son enfance et en particulier de ses rapports avec sa mère. Le film se divise en deux directions fortes : le versant biographique, avec interview de sa famille et photos d’archives, et celui de ses réflexions, qu’elles soient lues ou dites. Les interventions de sa femme, de ses enfants ou petits-enfants ne sont pas toujours passionnantes mais éclairent la personnalité au quotidien de Yalom. En revanche, c’est par son métier qu’il nous fascine : les séances de thérapie, vraies ou reconstituées, sont denses et parfois émouvantes ; le chirurgien victime d’un AVC, le groupe qui juge l’un des patients, autant de grands moments qui donnent à voir l’humain dans sa complexité et sa richesse. De même certaines des réflexions de Yalom sur le sens de la vie ou l’amour laissent chez le spectateur une trace profonde.
© Alamode Film
Mais le problème dans ce type de documentaire est toujours le même : comment représenter cinématographiquement ce qui, au fond, relève de l’émission de radio ?On saura gré à Sabine Gisiger de nous avoir épargné la voix off explicative, ou la mise en avant de la cinéaste. Pour le reste, les paysages (mer, champs, ville nocturne), les séquences de plongées, ou les interventions face caméra sont d’une grande platitude. Certes, on peut imaginer que ces plans servent à laisser au spectateur le temps de méditer, mais il faut être très bien disposé pour ne pas en être agacé. De même le récit strictement chronologique manque d’audace et se limite à quelques faits illustrés.
Irvin Yalom méritait largement un documentaire à sa gloire. Il est regrettable que, sur un sujet aussi riche et malgré des propos captivants, la réalisation aligne les stéréotypes les plus plats, réduisant le film à une hagiographie illustrée.
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