Le 8 novembre 2022
Dans le cadre du festival PhotoSaintGermain, le Musée national Eugène-Delacroix accueille du 3 au 19 novembre 2022 les œuvres du jeune photographe Antoine Henault dans son exposition Insolations au cœur de l’ancienne chambre du peintre Eugène Delacroix.
- Salle d'exposition / Musée : Musée national Eugène-Delacroix
- Date de sortie : 3 novembre 2022
- Plus d'informations : Site du Musée national Eugène-Delacroix
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Critique : Le Musée nationale Eugène-Delacroix est niché dans une ruelle discrète du quartier Saint-Germain à Paris. C’est dans une demeure modeste que le peintre a vécu. Ses œuvres reposent dans un environnement clos, apaisé, absolument idéal pour donner vie à des artistes contemporains comme Antoine Hénault. Lauréat de la dotation Roversi du Prix Picto de la Photographie de Mode 2022, le jeune homme présente sa série Insolations récemment publiée au cours de sa première exposition personnelle.
- Copyright Antoine Hénault - Tous droits réservés
Le jeune photographe est né en 1992. Ses premiers pas dans la création se sont faits aux côtés de la découverte de la peinture de Edward Hopper et du travail de couleurs de Jacques Henri. Justement, les clichés photographiques s’inscrivent dans une appréhension sensitive du réel. L’image capte des bains de couleur et de lumière qui donnent aux paysages, aux visages ou aux corps parfois nus une dimension supérieure, emprunte d’une forme de transcendance. Les ombres s’immiscent au milieu des espaces ouverts, comme si elles devenaient les personnages annexes de ces paysages inondés de soleil. Parfois, les personnages deviennent des formes d’animaux, des êtres fantastiques, mis à nu derrière des pans de mur qui irradient de puissance. Baudelaire ne semble pas loin, voire Rimbaud quand l’œil aborde le miracle de nudité d’un jeune homme.
- Copyright Antoine Hénault - Tous droits réservés
La nature prend beaucoup de place dans l’œuvre d’Antoine Hénault. Au gré de nombreux voyages dans des contrées parfois lointaines, le regard du photographe s’accroche à des vêtements, des peaux marbrées, des arbres gigantesques ou des objets du quotidien. Pour autant, le créateur refuse de faire de ses photographies de simples clichés de voyages. Ce qui compte avant toute chose, c’est de figer les lumières, de reconstituer un univers qui n’a d’autre raison d’exister que suspendu au mur d’un musée. Et quel musée ! L’œuvre romantique de Delacroix s’invite aux côtés de celle d’Hénault, comme une forme de prolongement des jeux de couleurs et de lumière initiés par le grand peintre classique. Les deux artistes se retrouvent dans une vision du monde assez romantique finalement, où la nudité des corps, la volubilité de la nature racontent une expérience émotionnelle avec la beauté.
- Copyright Antoine Hénault - Tous droits réservés
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