Tchernobyl, la menace fantôme
Le 30 août 2011
La première fiction qui s’appesantit sur le drame de Tchernobyl. Avec son atmosphère suffocante au possible, le spectre de la mort a rarement été aussi bien rendu à l’écran.
- Réalisateur : Alexander Mindadze
- Acteurs : Anton Shagin, Svetlana Smirnova-Martsinkievich, Stanislav Ryadinskiy
- Genre : Drame
- Nationalité : Russe, Ukrainien
- Festival : Brussels Film Festival
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– Durée : 1h39mn
– Titre original : V subbotu
La première fiction qui s’appesantit sur le drame de Tchernobyl. Avec son atmosphère suffocante au possible, le spectre de la mort a rarement été aussi bien rendu à l’écran.
L’argument : En avril 1986, un fonctionnaire du Parti communiste part à la recherche de sa compagne pour essayer d’échapper aux conséquences du pire accident nucléaire du monde : Tchernobyl.
Notre avis : Présenté cette année à la Berlinale, Saturday innocent revient sur la tragédie humaine de Tchernobyl dont l’écho résonne encore plus fort dans la mémoire collective, quelques mois seulement après l’accident nucléaire de Fukushima. Étrangement, c’est la première fiction consacrée à cette explosion atomique datant déjà de plus d’un quart de siècle. Le seul cinéaste à s’épancher auparavant sur les dangers du nucléaire fut Norman Jewison avec le prémonitoire Le syndrome chinois puisque celui-ci sortit sur les écrans américains moins de deux semaines avant l’incident de Three Mile Island.
Filmé, dans sa première partie, caméra à l’épaule, le second long-métrage de Alexander Mindadze traduit viscéralement l’état de panique générale vécu par un fonctionnaire du Parti communiste directement présent sur le lieu du drame. Contraint par ses supérieurs au plus grand silence, la course contre la montre (la mort) est engagée pour tenter, avec sa fiancée, d’échapper à cet environnement infesté par un spectre invisible... Le cinéaste russe n’y va pas avec le dos de la cuillère en dénonçant les carences graves dans la gestion des événements à taire la vérité quand on sait que la ville toute proche de Pripiat n’a été évacuée que trente heures après l’explosion du réacteur n°4 de Tchernobyl. À l’heure où la question du nucléaire fait débat, ce brûlot fait froid dans le dos durant les quelques rares séquences cauchemardesques du réacteur en flammes. Le jury, présidé par Jacques Weber, ne s’y est pas trompé en lui décernant l’Iris d’Or du meilleur film au dernier Festival de Bruxelles.
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