Le 3 novembre 2016
- Dessinateurs : VATINE, Olivier, ZEP, Trondheim, Lewis, BOULET
- Editeur : Rue de Sèvres
- Festival : Quai des Bulles 2016
Événement de cette fin d’année 2016, Infinity 8 était mis à l’honneur lors de Quai des Bulles. Une rencontre animée par Terreur Graphique et Dominique Bertail nous a permis d’en apprendre davantage sur le projet et le processus de création.
Difficile de passer à côté du projet Infinity 8 à Quai des Bulles. Une conférence autour de ce projet a eu lieu samedi 29 octobre. Avoir-Alire s’y est rendu.
L’édition 2016 de Quai des Bulles a été l’occasion de revenir sur le projet particulièrement original qu’est Infinity 8 sur lequel nous nous étions déjà attardé dans cette chronique.
Pour faire court, Infinity 8 est un space opera au format comics, marqué par une influence des pulps américains. L’histoire met en scène en 8 tomes les aventures de la belle Yoko Keren. Chaque tome est l’occasion d’un reboot temporel, et chaque histoire est réalisée par des auteurs différents, parmi lesquels on retrouve Lewis Trondheim, à l’origine du projet, mais également Zep, Killoffer, Boulet, Balez, Guibert, De Felici, Mourier, Trystram, Vehlmann. Un condensé de talents, donc, aux univers graphiques extrêmement différents, qui ont travaillé ensemble sur cette histoire. On remarque le mélange d’auteurs de bande dessinée plutôt mainstream (Zep) et d’auteurs issus originellement de l’Association (Killoffer, Trondheim, Guibert). Le mélange des genres se retrouve au sein même de chaque tome, puisque le premier est co-scénarisé par Zep et Trondheim. La publication se fait actuellement au format comic book aux éditions Rue de Sèvres, avant une parution en format cartonné prévu pour l’année prochaine.
Visuel des différents personnages de la série Infinity 8, © Rue de Sèvres
La conférence, menée par Terreur Graphique et Dominique Bertail, a permis d’éclaircir de nombreux points.
Pour faire travailler ensemble un aussi grand nombre d’auteurs, il a fallu s’organiser, rappellent les intervenants, et notamment se mettre d’accord sur l’univers graphique de la série. Un site commun a été mis sur pied pour partager à la fois informations sur l’avancement du projet et des visuels. Vatine, directeur artistique du projet, a développé une banque de données graphique pour que les différents auteurs soient informés dès le départ de l’univers, afin d’assurer la cohérence graphique de l’ensemble. A partir de ce matériel commun, les auteurs s’approprient l’histoire et les personnages.
Couverture du deuxième tome d’infiniti 8, © Rue de Sèvres
Ce projet collaboratif a pour influence la série Donjon, et les deux séries - bien que très différentes par leur sujet - ont Lewis Trondheim comme point commun.
Terreur Graphique et Dominique Bertail. Photo F.Michel
Les intervenants ont souligné le challenge que peut représenter ce projet. Les auteurs se mesurent entre eux, et se confronter à un genre dont ils sont parfois très éloignés. Vatine a notamment souligné le caractère fascinant à dessiner des nébuleuses et de l’espace, et l’amusement qu’a pu provoquer le scénario déluré de cette série, où l’on retrouve des macchabées ou encore des nazis de l’espace ! L’objectif esthétique est de développer au sein d’une même série différents univers graphiques. Des clins d’œil, comme la représentation dans chaque album de Killoffer (référence au fameux 676 apparitions de Killoffer) jalonnent la série.
Trois tomes sont actuellement disponibles au format comics, mais il s’agit là d’une pré-publication. Le premier album cartonné sortira à l’occasion du festival d’Angoulême, fin janvier 2017. En attendant, les festivaliers ont pu obtenir des dédicaces sur des volumes en édition limités, sur lesquels figure une couverture blanche qui laisse toute la place au dessin de l’auteur.
Galerie photos
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