Le 2 mai 2013
- Réalisateur : Xavier Dolan
Le réalisateur de Laurence Anyways ose et frappe fort pour le dernier clip très attendu d’Indochine, College Boy, en pleine guerrilla entre les pour et contre le mariage pour tous !
Le réalisateur de Laurence Anyways ose et frappe fort pour le dernier clip très attendu d’Indochine, College Boy, en pleine guérilla entre les pour et les contre le Mariage pour tous !
Alors qu’au début des années 2000 Indochine était capable de rester dans le top 10 des ventes d’album pendant 5 mois consécutifs affichant des ventes phénoménales, le groupe est redevenu alors la voix d’une génération pop décomplexée, capable d’attirer les foules des stades, avec cette éternelle ambiguïté sur le genre, propre au début de leur carrière (le tube Le troisième sexe).
Le dernier album, Black city Parade, sorti en début d’année, marche, certes, moins mais il affiche des titres d’une efficacité radicale et un son électro pop toujours aussi revigorant au cœur de la production française. Les textes souffrent, quant à eux, de quelques maladresses de plume, mais qu’importe, le groupe a toujours le vent en poupe et se veut être le porte-parole d’une jeunesse silencieuse en souffrance. La preuve avec un deuxième single, College Boy, dénonçant l’homophobie dont sont victimes les ados. Le clip était attendu depuis des semaines, provoquant le buzz, depuis l’annonce du nom du réalisateur.
C’est en effet le jeune Québécois Xavier Dolan, 24 ans, connu pour des premiers films forts jusqu’à Cannes ( J’ai tué ma mère, Les amours imaginaires et Laurence Anyways) qui s’est attelé à la tâche. Après ces projets personnels et revendicateurs qui ont parlé à sa génération, il va jusqu’au bout de ses audaces dans un clip qui précède son nouveau long, Tom à la ferme. Le jeune cinéaste propose à Indochine un clip au format étroit de cadre pour mieux coller aux esprits étriqués, long de 6mn, dans un noir et blanc épuré, qui consiste en une véritable mise à mort de l’élève homosexuel. Harcèlement psychologique, détresse scolaire et crucifixion sur la place publique avec exécution sanglante... Le dérapage de la violence psychologique à la violence physique est sans concession. Il marquera les esprits, alors que les chaînes de télévision auront bien du mal à diffuser pareil brûlot.
Proposé depuis 10h, ce 2 mai, en exclusivité sur le site du Parisien.fr, le clip choc, sulfureux, d’une violence armée insupportable, suscite la polémique et rappelle aux aveugles, stigmatisés par un foulard autour des yeux dans la vidéo qu’effectivement, encore en 2013, aimer différemment peut tuer.
Déballage de remixes et de supports virtuels et physiques le 13 mai !
Galerie photos
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