Hellboy & BPRD . T.4 . 1955 - La chronique BD

En pleine période de reboot de la franchise Hellboy sur grand écran, les récits comics de la marque Mignola se portent bien, merci pour eux. Alliant comme d’habitude l’humour léger et les lourds monstres, les messages dénonciateurs, notamment sur la ségrégation en 1955, et les phrases cyniques du héros rougeaud, encore une fois plutôt en retrait. Cette série s’appuie en effet davantage sur des situations en apparence simples à résoudre, pour poser des questions sans réponses, des problèmes à venir et des décalages intéressants. Sans vraiment s’enfoncer dans des profondeurs que d’autres séries déviées ont gravies (on pense à la série Aux Enfers par exemple), ces différentes années de la BPRD trouvent toujours une conclusion à la fois satisfaisante et laissant envisager le pire pour un prochain chapitre. Ce petit écho permanent permet d’entretenir une lecture enthousiaste mais aussi de piocher selon son envie, sans dévorer l’album d’un coup.

Delcourt

Petit avertissement pour les amateurs qui découvriraient des fresques annuelles, Mignola n’est pas ici au pinceau, mais seulement à la plume ! Les dessins sont donc ceux de ses disciples, Rivera, Martinbrough et Churilla qui s’en donnent à cœur joie, mais, semble-t-il, un peu trop en retenue, gardant visiblement en tête le schéma directeur et l’ambiance générale qui a fait la renommée de la série. Finalement, au même titre que l’adaptation cinématographique, le modèle persiste, et personne n’est encore vraiment mûr pour s’émanciper du style Mignola, une bonne chose en soi, mais à voir sur la longueur...

Delcourt

Dans une atmosphère de roman d’espionnage un peu désuet où viendraient se greffer des aventures sorties de vieilles séries de type X-Files ou Millenium, ce quatrième tome ne s’enflamme pas mais reste bien chaud dans sa veine Hellboy.