Des souvenirs goutte à goutte
Le 28 août 2019
Une traduction nouvelle d’un conte intemporel qui ravira les amateurs du long-métrage d’Isao Takahata
- Auteur : Kenji Miyazawa
- Editeur : Ynnis Editions
- Genre : Nouvelles, Conte
- Nationalité : Japonais
- Traducteur : Déborah Pierret Watanabe
- Titre original : セロ弾きのゴーシュ (Serohiki no gōshu)
- Date de sortie : 21 août 2019
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Résumé : Le chef d’orchestre est exaspéré. Son jeune violoncelliste ne laisse transparaître aucune passion dans son jeu. Désespéré, Gôshu répète inlassablement ses morceaux sur son instrument abîmé. En vain... jusqu’à ce qu’un chat lui demande de lui jouer {Rêverie} de Schumann...
Notre avis : Alors qu’Isao Takahata, le second fondateur et pilier des studios Ghibli, nous a quittés l’an dernier, les éditions Ynnis publient, après un livre-hommage, le conte qui a inspiré l’une des pièces-maîtresses de son œuvre, Gôshu le violoncelliste (1981). Déjà traduit, en 1989, par Hélène Morita dans le recueil Train de nuit dans la Voie lactée, le récit éponyme de Kenji Miyazawa, par ailleurs connu pour Le coquillage de feu, était quelque peu passé inaperçu : pourtant, quoi de plus édifiant pour un apprenti musicien que cet apologue, qui raconte comment, à force de rigueur et de persévérance mais aussi grâce à l’aide d’un groupe de petits animaux, un violoncelliste maladroit réussit à faire des progrès spectaculaires et à obtenir la reconnaissance de ses pairs ?
Sa publication dans une traduction nouvelle en est donc une excellente d’autant que Déborah Pierret-Watanabe s’acquitte d’un travail d’une très bonne facture qui restitue la prose à la fois concise et poétique de Kenji Miyazawa et qui vient, après Kiki la petite sorcière et Perfect Blue, permettre aux amateurs d’animation japonaise de découvrir un autre des textes littéraires qui ont inspiré les chefs-d’œuvre de ce genre trop souvent mésestimé. Choisissant d’en faire un ouvrage à destination de ces derniers plutôt que d’un public familial, l’éditeur l’a également agrémenté d’entretiens, un premier avec une spécialiste d’Isao Takahata, Stéphanie Chaptal, déjà autrice du livre-hommage, un second avec un violoncelliste, Edgar Moreau, qui s’avèrent tous deux parfaitement éclairants.
On s’interrogera juste sur le choix des illustrations. Car si les esquisses de Mitsukai In’ki sont particulièrement réussies, elles se contentent de reproduire fidèlement le style du film d’animation d’Isao Takahata et auraient donc pu être aisément remplacées par des photogrammes ou des travaux préparatoires de ce dernier : un bémol qui ne nuit cependant pas à la réussite de l’ensemble.
- Copyright : Ynnis Éditions
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