Aujourd’hui, tout le monde a le sixième sens
Le 16 juin 2004
Atteignant des sommets de nullité, un fond de tiroir que rien ne vient sauver...


- Réalisateur : Nick Hamm
- Acteurs : Rebecca Romijn-Stamos, Robert De Niro, Greg Kinnear
- Genre : Thriller, Épouvante-horreur
- Nationalité : Américain
- Editeur vidéo : Seven sept
- Date de sortie : 16 juin 2004

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L’argument : Adam souffle ses huit bougies avec ses amis. Le lendemain, sa maman l’emmène acheter des Nike. Problème : alors qu’elle est en train de payer à la caisse, le gamin s’égare et se fait renverser par une voiture. Les parents n’arrivent pas à faire le deuil ; du coup, ils se tournent vers un docteur pour fabriquer un clone de leur enfant mort. Non, vous ne rêvez pas.
Notre avis : Des productions ambitieuses et euphorisantes à la Kill Bill 2 nous font oublier qu’on approche progressivement de l’été, saison magistrale où les producteurs malintentionnés n’hésitent pas à vider leurs fonds de tiroir, traduction : dégager les films les moins désirables de l’année. Parmi eux, une aberration : Godsend, second long métrage du réalisateur Nick Hamm, auteur de The hole (souvenez-vous, quatre étudiants coincés dans un bunker) qui n’avait rien de déshonorant. Seulement, avec Godsend, le cinéaste atteint un tel niveau de nullité qu’il va être très difficile pour lui de remonter la pente. Le sujet, très proche du déjà navrant A ton image, part d’un postulat de base somme toute intéressant (notre enfant est mort, et si on créait son clone ?) mais il le décline de manière grotesque, alignant les coups de théâtre éventés et les moments de stress qui sont tout sauf efficaces.
Pensant probablement que c’est encore une bonne idée de faire peur avec des enfants maléfiques (du Village des damnés à Shining, c’est presque un genre à lui seul), Hamm laisse de côté tous ses personnages pour se focaliser sur la triste performance d’un avorton tête à claques qui tente de surfer sur la vague Haley Joel Osment (un clone qui se cherche + un gamin qui voit des morts = A. I. + Sixième sens). Dans un rôle secondaire, Robert De Niro (encore un nanar pour ce dieu du cinoche) semble s’auto-parodier en écopant d’un rôle à la Angel heart. Ce n’est pourtant pas sa présence qui va sauver ce marasme gluant et pseudo-horrifique dont les ressorts scénaristiques sont édifiants à se taper le cul par terre. Tout le monde en fait des tonnes et personne n’y croit. Par ici la sortie...