Le 28 février 2016
- Réalisateur : Alex Proyas
- Genre : Péplum
- Date de sortie : 6 avril 2016
Le Choc des Titans n’aura pas lieu au sommet du box-office. Haï par la presse américaine, Gods of Egypt est d’ores et déjà l’un des plus gros échecs de l’année 2016. Découvrez les critiques assassines de ce film pourtant annoncé comme un événement.
Le Choc des Titans n’aura pas lieu au sommet du box-office. Haï par la presse américaine, Gods of Egypt est d’ores et déjà l’un des plus gros échecs de l’année 2016. Découvrez les critiques assassines de ce film pourtant annoncé comme un événement.
Il est peu probable que Gods of Egypt soit montré à la presse française. La bande-annonce présente un peu péplum contemporain, nourri aux clinquants, réaffirmant la volonté d’Hollywood de raviver une flamme chez le public contemporain pour un genre devenu télévisuel (Rome, Spartacus), mais incapable de fédérer le peuple, depuis le succès du maître étalon Gladiateur de Ridley Scott, 16 ans auparavant et du Choc des Titans. Récemment, La Légende d’Hercule de Renny Harlin , Hercule de Brett Ratner, ou Pompéi de Paul Anderson, ont tous été des fours monumentaux particulièrement raillés par la critique.
Bande-annonce VF :
Gods of Egypt aux USA fait fort. Très fort. Les professionnels ne sont pas tendres, comme le souligne la percutante revue de presse du site Metacritic.com, particulièrement assassine. Découvre ce petit florilège de citations particulièrement évocateur :
Reelviews évoque un film « cheesy », c’est-à-dire ringard, The Playlist décrit « un bordel spectaculaire », New York Magazine dénonce des personnages dont on se contrefiche et un sens de l’humour irrévérencieux qui laisse de marbe. Pour le New York Times, « si le film avait été pire, on aurait pu le qualifier de chef d’œuvre. »
Movie Nation en parle comme « l’un des plus idiots et des plus effarants film d’époque à effets spéciaux et à gros budget. ».
Vous pensiez que cela s’arrête ? Que nenni. Variety, bible du showbiz hollywoodien, décrit une œuvre « terrible, dont les effets spéciaux font mal aux yeux, qui suinte de prétention et de stupidité de tous ses pores.
Le Seatle Times est radical : « imaginez la pire production épique à costume. N’allez pas plus loin, elle existe…. Ca fait mal. Pour The Wrap, les dix premières minutes sont involontairement drôles. Et le reste est juste terne.
Le Chicago Tribune se lamente de son manque de folie, de délire. Apparemment, le film ne serait même pas divertissant dans la nullité. C’est juste « nul », c’est-à-dire Crap, que l’on pourrait traduire ce terme de façon bien plus vulgaire, en utilisant en français le M-word, on ne le fera pas par respect pour un film que nous n’avons pas vu.
Time Out New York fait de l’humour en s’insurgeant contre une fin qui ouvre une porte sur un sequel, « une perspective bien plus effrayante que tous ce que nous avons bien pu voir. » Pas sympa du tout.
The Hollywood Reporter prévoit un flop monumental sur le sol américain et en appelle aux marchés étrangers pour sauver la mise. Est-ce que les Russes et les Chinois, moins regardants dans la qualité du blockbuster en CGI redonneront de l’espoir à Summit Entertainment ? Pas évident.
Bande-annonce V.O. :
Le New York Daily News n’y a pas vu un film, mais un mauvais jeu vidéo. Rolling Stone enterre le film dans une critique d’anthologie, puisque pour eux les effets-spéciaux sont tellement épouvantables qu’ils semblent issus d’une application vidéo pour les nuls ! Ils en viennent même à supplier le retour du Choc des Titans et à lui pardonner sa nullité d’époque ; avec du recul le péplum jadis distribué par Warner passerait presque pour une oeuvre de bon goût face à ces Dieux d’Egypte.
Terminons avec un extrait du San Francisco Chronicle qui le dit franco : oui, Gods of Egypt est un film épique, mais un désastre épique. No comment.
Avec 4.7M$ pour son jour d’investiture, le film ne devrait pas dépasser les 15M$ au box-office américain pour ses 3 premières jours d’exploitation. Une fin de carrière à moins de 40M$ est à envisager. Le film d’Alex Proyas (I, Robot, Dark City, The Crow) en a coûté 140M$.
SND essayera d’imposer cette superproduction le 6 avril prochain, face aux Visiteurs La Révolution. Le casting, Nikolaj Coster-Waldau, Gerard Butler, Brenton Thwaites auront bien du mal à exister.
Galerie Photos
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